Politique

Le Barreau s’inquiète de violations de droits humains au Tchad

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Le Barreau du Tchad exprime sa vive préoccupation par rapport aux violation des droits humains et à la situation qui a prévalu à Mangalmé notamment les conflits qui ont faits des pertes en vies humaines.

« C’est aussi le cas dans le Mont de Lam. Une fois de plus, les armes à feu ont été utilisées pour endeuiller des familles », s’inquiète l’ordre des avocats. Le Barreau condamne cette barbarie tout en exprimant son indignation quant à la façon du gouvernement de gérer ces conflits toujours meurtriers.

Le Barreau du Tchad se dit être surpris par l’organisation d’un procès expéditif à Mongo pendant que les magistrats ne sont pas en activité et dans des conditions qui ne rassurent nullement des garanties d’une bonne justice tant pour les victimes que pour la défense. « Une affaire de cette nature ne saurait être jugée avec une telle rapidité, sans instruction sérieuse. Mieux, le Barreau s’interroge sur ce qui constituerait l’urgence à organiser un tel procès avec des magistrats triés pendant cette période de cessation de leurs activités et un jour non ouvrable », relève le président du conseil de l’ordre des avocats, le Bâtonnier Me Djerandi Laguerre Djonro. Il ajoute que des infractions de cette nature se sont produites sans d’autres localités du Tchad, pendant que les magistrats sont en activité mais des jugements n’ont pas été rendus jusqu’à ces jours.

« Le Barreau du Tchad rappelle au gouvernement et aux acteurs judiciaires que la justice n’est pas un jeu et la fonction de juger doit être prise au sérieux surtout lorsqu’il s’agit d’une affaire pénale de cette nature. Les garanties d’une bonne justice ne doivent en aucune manière et pour aucune raison être banalisé ». Face à la situation que traverse le Tchad en ce moment, le Barreau se dit inquiet quant aux exigences de l’État de droit qui sont sérieusement mises à mal par la rupture et la violation du bloc de conventionalité qui vient s’ajouter à la rupture de l’ordre constitutionnel.

Le Barreau du Tchad rappelle que l’état de droit, c’est la soumission de tous (y compris l’Etat) aux règles de droit parmi lesquelles les conventions internationales ratifiées.

Nguelsou Balgamma