Politique

Les politico-militaires non-signataires de l’accord de Doha rejettent les résolutions du Dnis

Les politico-militaires non-signataires de l’accord de Doha rejettent les résolutions du Dnis 1

Dans un communiqué de presse, le Cadre permanent de concertation et de réflexion (Cpcr) des mouvements politico-militaires et alliés, non-signataires de l’accord de Doha, rejette les résolutions du Dnis et appelle les partis politiques qui n’ont pas pris part au dialogue à adopter une position commune pour une sortie pacifique.

Ces mouvements rebelles ne s’étonnent pas des résolutions du dialogue. « La transition prolongée de deux ans est offerte à un président omnipotent, comme dans la pire des monarchies moyenâgeuses, entouré de délinquants dont le dernier fait d’armes connu est le détournement de cent vingt (120) milliards de francs Cfa, et dont l’auteur non seulement circule en toute liberté mais est toujours employé par la présidence comme ambassadeur itinérant », relève le communiqué.

Pour le Cpcr, « le carnaval s’est donc achevé, comme on pouvait s’y attendre, dans l’hypocrisie la plus totale, laissant entiers les multiples problèmes sociaux, économiques, politiques et militaires d’un pays ruiné par plus de trois décennies de dictature implacable ».

Selon le communiqué, « la question de la restructuration de l’armée clanique, auxiliaire de l’opération française Barkhane, pour en faire une véritable armée nationale au service de la défense et du développement du Tchad a été purement et simplement escamotée ».

Le Cpcr et tous les mouvements membres « rejettent les résolutions du prétendu dialogue qui ne font que légitimer la succession dynastique et pérenniser le régime corrompu ; soulignent que les tenants du pouvoir et leurs complices et soutiens intérieurs et extérieurs assumeront toutes les conséquences de leur fourberie ». Ils saluent la position des pays et organisations internationales qui exigent de la junte qu’elle respecte ses engagements premiers et « appellent tous les partis politiques et organisations de la société civile qui n’ont pas pris part au prétendu dialogue à adopter une position commune en vue de donner les chances à une issue pacifique aux problèmes du pays », indique le communiqué.

Nadjita Namlengar