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Les ordres professionnels du Tchad quittent le dialogue

Les ordres professionnels du Tchad quittent le dialogue 1

Ayant constaté leur exclusion au présidium, les onze ordres professionnels, notamment l’Ordre national des médecins, l’Ordre national des pharmaciens, Ordre national des techniciens de la santé, l’Ordre national des administrateurs de santé, l’Ordre national des vétérinaires, l’Ordre national des avocats, l’Ordre national des notaires, la Chambre nationale des huissiers-commissaires de justice du Tchad, l’Ordre national des experts comptables, l’Ordre national des architectes du Tchad et l’Ordres national des ingénieurs civils du Tchad décident de quitter les assises du dialogue national inclusif.

Selon le président de l’Ordre national des avocats du Tchad, Me Laguerre Djerandi, ce qui s’est passé dans la désignation du présidium est une exclusion totale des ordres professionnels. « Imaginez qu’on vienne nous lire des noms proposés par lesquels, Dieu seul sait », s’étonne Me Djerandi Laguerre qui poursuit que les conditions dans lesquelles ces noms ont été présentés n’acquièrent pas le sentiment de tout le monde. Me Djerandi Laguerre regrette la nom prise en compte des noms envoyés par les onze ordres. Les ordres professionnels ont proposé deux personnes. « Aucune des deux personnes n’a été prise en compte sur la liste du présidium. C’est une liste concoctée entre amis, copains et parents, comme pour dire qu’on veux continuer avec les habitudes, avec les mêmes pratiques malsaines », regrette-t-il.

Pour Me Djerandi Laguerre, si c’est pour enterrer le Tchad, les ordres professionnels ne s’y reconnaissent pas dans ce dialogue. « Comme on considère que nous ne sommes pas utiles, nous pensons que nous n’avons pas notre place dans ce dialogue donc nous allons nous retirer de ce dialogue qui, pour nous semble être un dialogue des gens qui se connaissent », annonce le bâtonnier.

La présidente de l’ordre des architectes du Tchad, Abderahim Ndiaye Hayatte estime que la forfaiture est faite. « Malgré notre insistance à venir contribuer à la refondation de notre pays, mais la réponse qu’on viens de nous envoyer est qu’on n’a pas besoin des professionnels dans ce pays. Il y a de la place pour les politiques, pour les syndicats, pour les autres corps mais il n’y de place pour les ordres professionnels », complète-t-elle.

Nadjita Namlengar