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« Vouloir la modification de la charte de transition, c’est mettre la charrue avant les bœufs », Abderamane Koulamallah

« Vouloir la modification de la charte de transition, c’est mettre la charrue avant les bœufs », Abderamane Koulamallah 1

A 72 heures du dialogue national inclusif, trois membres du gouvernement ont animé une conférence de presse pour informer l’opinion de sa tenue effective et donner des gages de sécurités pendant ce dialogue.

Il s’agit du ministre de la communication porte-parole du gouvernement, Abderamane Koullamallah, du ministre d’Etat chargé de la réconciliation et du dialogue, Acheikh Ibn Oumar et du ministre de la sécurité publique Idriss Dokony Adiker, qui ont fait face à la presse ce mercredi 17 aout 2022 pour répondre aux préoccupations des uns et des autres. Le dialogue national, le quota des représentants, la sécurité du dialogue sont entre autre les sujets abordés par les ministres.

Pour le porte-parole du gouvernement, il n’a pas été facile pour le Codni d’obtenir un accord à Doha et de ramener la grande partie des politico-militaires à ce dialogue. Selon Abderamane Koulamallah, quand les gens disent qu’ils veulent « la modification de la charte de transition, c’est mettre la charrue avant les bœufs. Si le dialogue qui est souverain décide de la modification de la charte, personne ne s’y opposera. Mais il n’est pas normal que certains le brandissent comme une des conditions pour participer au dialogue ».

Levant l’équivoque, Acheikh Ibn Oumar dit qu’ils ne sont pas « habilité à désigner les participants. « Il y a un mécanisme bien défini par le Codni qui détaille les conditions de participation à ce dialogue », explique le ministre qui rassure que « l’inclusivité et la souveraineté veut dire que tous les thèmes et sujets seront abordés au dialogue et que tout le monde doit se sentir concerné ». Il poursuit en disant que « c’est la force des idées qui va primer, pas le nombre de participants ».

Le ministre de la sécurité publique et de l’immigration quant à lui, que « toutes les dispositions sont prises pour la sécurités des participants au dialogue y compris les politico-militaires », explique Idriss Dokony Adiker. S’agissant des manifestations, le ministre de la sécurité renvoie aux texte qui stipule que pour manifester, une demande doit être introduite environ 5 jours avant la manifestation . « Le chef de l’état m’a instruit de ne pas interdire les manifestations mais de prendre mes responsabilités ». Pour lui, si tout est fait dans les règles, aucune marche ne sera interdite. Il rassure par ailleurs quant à la sécurité des hommes de medias qui couvriront ce dialogue.

Abgué Boukar Christophe