Politique

La communauté Zakhawa se sent frustrée

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Dans une correspondance adressée au Premier ministre de transition, la communauté Zakhawa proteste contre l’injustice dont elle fait l’objet dans l’affaire l’opposant à Abel Maïna. Elle menace de boycotter le dialogue national inclusif prochain si la justice n’est pas faite.

La communauté Zakhawa rappelle dans la correspondance, les publications de l’ex activiste Abel Maïna. « Il a publié des vidéos et autres écrits (…), traitant les Zakhawa sans distinction de voleurs, de criminels, d’escrocs, de violeurs et de plusieurs injures dégradantes. Il a même incité publiquement les autres communautés sœurs à s’en prendre à la communauté Zakhawa », rappelle-t-elle.

Après le retour d’Abel Maïna au Tchad, les Zakhawa ont saisi le procureur avec une plainte pour incitation à la haine tribale et injures à caractère ethnique. « Mais curieusement et contre toute attente, dès réception de la convocation, ce dernier a politisé l’affaire en allant voir les hommes politiques qui ont fait le trafic d’influence sur le procureur de la République, le contraignant à retirer le dossier et classer sans suite », dénoncent-ils dans la correspondance.

La communauté Zakhawa, « frustrée et choquée », n’entend pas laisser tomber cette affaire et est « prête à utiliser tous les moyens pour laver son opprobre et son honneur ». Selon la correspondance, la communauté se sent insulter à tous les niveaux. « Insultée par Abel Maïna, Insultée par la justice de son pays et insultée par les autorités qui ont couvert et gratifié de nomination, un homme sans scrupules et poursuivi par la justice », dénonce-t-elle.

Elle souligne que le dialogue national ne saurait être un socle d’injustice et de frustration de toute une communauté au profit d’un individu. La communauté demande que Abel Maïna soit impérativement remit à la justice. « A défaut, que le pouvoir ne se plaigne pas des conséquences qui pourraient advenir, y compris le boycott du dialogue national inclusif par la communauté Zakhawa. L’Etat n’a qu’à choisir entre une personne et la paix sociale », menace-t-elle.

Nadjita Namlengar