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Dr Ousmane Koudangbé Houzibé a présenté son deuxième livre

Dr Ousmane Koudangbé Houzibé a présenté son deuxième livre 1

L’enseignant chercheur, Dr Ousmane Koudangbé Houzibé a présenté et dédicacé le vendredi 22 juillet 2022 au Cefod, son deuxième livre intitulé « le constitutionnalisme tchadien, de la proclamation de la République à l’instauration démocratique. 1958-2021 ».

Préfacé par le prof. Philippe Lagrange, agrégé de droit public et doyen de la faculté des droits et sciences sociales de l’université de Poitiers et édité par L’Harmattan, le livre de Dr Ousmane K. Houzibé, examine les différents textes constitutionnels qui figurent dans le constitutionnalisme tchadien de manière chronologique.

Selon l’auteur, depuis la première Constitution fondatrice de l’État, République du Tchad en 1959, à la Constitution de 2018, le Tchad compte normalement Cinq constitutions. La première, est celle de 1959, la deuxième date de 1962, celle du 10 décembre 1989, celle du 31 mars 1996 est la quatrième et la cinquième est celle du 4 mai 2018. « Celle de 1989 a été mise entre parenthèses de manière consensuelle pendant la conférence nationale souverain de 1996 », informe Dr Ousmane K. Houzibé. Ce qui fait que le Tchad ne compte que quatre constitutions.

Pour l’auteur, la période du cycle parlementaire de 1958 à 1962, fut un héritage colonial, mais pour autant, la période du cycle présidentialiste qui s’est ouverte de 1962 à la transition militaire d’avril 2021, est une marque brevetée du Président Tombalbaye, initiateur principal du virage présidentialiste dont les conséquences hantent jusqu’aujourd’hui le constitutionnalisme tchadien, surtout dans le sens de la « désacralisation » de la norme fondamentale pour la réduire à une simple loi, au même titre qu’une loi ordinaire.

Dr Ousmane Koudangbé Houzibé propose dans son ouvrage, le type de régime politique pour le Tchad post transition. « Pour exorciser définitivement, les démons de ce présidentialisme négro-africain, il faut au Tchad post-transition militaire d’avril 2021, un consensus fort, des forces vives comme en 1993 avec la conférence nationale souveraine sur une nécessité absolue, de réformer à nouveau les institutions, avec une bonne Constitution rigide, dont les mécanismes de sa révision seraient hyper complexifiés pour constituer un verrou, sinon un vrai rempart contre l’arbitraire », propose-t-il. Il poursuit qu’il « faut nécessairement, dans la nouvelle Constitution post-transition militaire y faire figurer en bonne place, le choix du régime parlementaire qui a d’ailleurs déjà été expérimenté à la proclamation de la République jusqu’en 1962. Le régime parlementaire, dans le cas actuel du Tchad, doit être admis comme un antidote aux différentes dérives présidentialistes contestées par les Tchadiens ».

Nadjita Namlengar