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« l’ignorance des lois et textes sur les droits de l’enfant fait que les maltraitances perdures », Agnès Ildjima Lokiam

«  l’ignorance des lois et textes sur les droits de l’enfant fait  que les maltraitances  perdures », Agnès Ildjima Lokiam 1

L’Association pour la promotion et la défense des droits de l’homme ( Atpdh) a commémoré en différé, la journée mondiale de l’enfant africain en organisant ce vendredi 01 juillet 2022 dans ces locaux, une causerie-débat sur le thème : « la protection légale des enfants au Tchad ».

Situation des enfants au Tchad, le mariage et le travail des mineurs, l’excision, la maltraitance des enfants, les différents textes et mesures prises pour protéger les enfants sont entre autres les sujets débattus tout au long de cette causerie-débat qui a réuni les autorités traditionnelles, les officiers de police judiciaires, les journalistes et les membres de l’Atpdh. « La situation des enfants au Tchad est préoccupante. Il y’a l’ignorance des lois et des textes sur les droits de l’enfant qui fait que rien ne marche et que les maltraitance perdures. A travers ces échanges avec les différents invités qui sont des relais, nous comptons vulgariser les textes et continuer à sensibiliser la population sur les droits des enfants », informe Agnès Ildjima Lokiam présidente de l’Atpdh.

En vue de promouvoir les droits des enfants et contribuer à l’amélioration des conditions de leur études, dans les écoles coraniques, la présidente de l’Atpdh révèle que son association collabore depuis 2015 avec plusieurs écoles coraniques . « Cela a été un travail de longue haleine mais les résultats sont satisfaisants. La sensibilisation des marabouts a permis l’amélioration des conditions d’études des enfants dans certaines écoles coraniques. Nous avons aussi réussi la transition de l’école coranique classique Abou Moussa Al-shifa a une école coranique plus moderne en introduisant plusieurs disciplines, notamment le français, l’anglais, les mathématiques ce qui est un plus pour les apprenants », se réjouit -t-elle.

Après avoir fait un bref exposé sur les textes protecteurs des droits des enfants et les mesures prises pour punir les bourreaux, Me Bangah Yengding Nathan, juriste à l’Atpdh a souligné que les textes et les lois sont là pour protéger les enfants mais cela ne suffit pas, car les enfants sont toujours exposés aux maltraitances. « Nous avons plusieurs textes et lois, comme la loi 019 portant interdiction du mariage d’enfants, ou encore la loi 017 portant procédure et poursuite des jugements et infractions commises par les mineurs qui protègent les enfants, mais elles sont confrontées aux jougs de la tradition et de la religion », déplore-t-il

Selon le juriste, tout le monde a son niveau doit prendre des mesures pour faire appliquer la loi et protéger les enfants. « Ce combat nous concerne tous, que ce soit les parents , les associations de défense des droits de l’homme, le gouvernement ou encore les agents des nations unies » déclare-t-il.

Kedai Edith