Edito

En finir avec les vieilles habitudes

En finir avec les vieilles habitudes 1

A peine commencée, le parcours des Sao du Tchad, l’équipe nationale de football s’est arrêtée ce mardi 29 mars 2022 à Agadir au Maroc. Tenus en échec 2 buts partout par des gambiens beaucoup plus méthodiques et expérimentés, les joueurs tchadiens n’ont pas su gérer le léger avantage qui avait suscité l’espoir de les voir disputer au moins les éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations Total Énergie Côte d’Ivoire 2023.

Le Tchad retombe ainsi dans le piège de l’impréparation alors qu’il est suspendu depuis plus de deux ans de toute compétition internationale de football.
Le comité de normalisation, mis en place par la fédération internationale de football association au grand soulagement des vrais amateurs du football doit se saisir de cette déconvenue pour se mettre véritablement au travail pour espérer de jours meilleurs d’ici 2025, prochaine échéance continentale.

Pour y arriver, il faut d’abord revoir les fondamentaux qui relèvent du juridique de sorte que les futurs dirigeant du football, dont le développement a été confié à la fédération ne puissent s’en servir pour narguer les autorités de tutelle. Ensuite à charge à l’État de tenir parole en collectant et reversant les taxes pour le développement du sport aux mains de passionnés et non des pillards comme on l’a vu ces dernières années.

A partir de ce moment, on pourra travailler à la mise en place d’un système de formation qui permettra l’éclosion des talents qui seront appelés à évoluer du bas vers le haut, voire à l’international. Ce sont eux qui constitueront l’ossature de la future équipe nationale. Un tel projet exige de travailler au minimum sur le court terme si l’on veut avoir des résultats.

On l’a vu, le sport et précisément le football est l’un des éléments fédérateurs entre Tchadiens. En témoigne la ferveur populaire qui a accompagné le onze national même si, les plus lucides savaient qu’il ne fallait pas en attendre grand-chose. Le pouvoir qui montre de plus en plus qu’il n’est pas là pour une courte période de transition devrait prendre la mesure de la chose. Les victoires dans le sport ne relèvent pas de la chance comme a tenté de l’expliquer maladroitement le ministre des sports. Ils sont le résultat d’un travail de fond mené avec méthode et sérieux. Se réveiller au dernier moment et vouloir gagner, c’est rêver les yeux ouverts.

La Rédaction