Politique

La marche de demain autorisée mais l’itinéraire modifié

La marche de demain autorisée mais l'itinéraire modifié 1

Lors d’une conférence de presse animée le lundi 26 juillet 2021, le coordonnateur des actions citoyenne ‘‘Wakit Tamma’’, Me Max Loalngar a annoncé une marche pacifique ce jeudi 29 juillet 2021 sur toute l’étendue du territoire. Une marche autorisée mais le gouvernement a modifié l’itinéraire comme la dernière fois.

Le refus du Conseil militaire de transition d’annuler le processus de désignation des membres du Conseil national de transition (Cnt) et d’engager un véritable processus de dialogue avec toutes les forces vives pour une conférence nationale souveraine et inclusive sont les causes de cette marche projetée par la plateforme Wakit Tamma. Pour le coordonnateur de Wakit Tamma Me Max Loalngar, l’heure grave. « Le peuple dans son ensemble a fondé son espoir sur la tenue d’une Conférence nationale souveraine, inclusive et globale qui permette de refonder la nation sur la base d’un nouveau contrat social porteur de paix et d’espérance », alerte-t-il avant d’exiger :« l’annulation pure et simple des décrets relatifs au Cnt et au comité préparatoire du dialogue inclusif et surtout la révision de la charte de transition, également sollicitée par l’Union africaine ».
Il invite ainsi le peuple tchadien à la résistance ce jeudi 29 juillet 2021. « Nous n’avons pas d’autres choix que de résister au pouvoir illégitime et illégale qui est Cmt. Il y va de la survie de notre pays et de notre dignité. Notre liberté naitra de notre courage », a-t-il conclu.
Dans un arrêté autorisant la marche, signé ce 28 juillet 2021 du ministre de la sécurité publique et de l’immigration, en son article 2, l’itinéraire est maintenu comme suit : Rond-point hamama-Palais du 15 janvier. « En cas de casse, de vols, d’effractions, de toute autre infraction ou de débordement, les organisateurs de cette manifestation et ceux ayant signé précédemment l’engagement de la marche reportée avec le ministère de la sécurité publique, seront tenus pour responsable devant les juridictions de la République », prévient le ministère qui accorde l’autorisation non pas à la plateforme Wakit Tama mais au parti Les Transformateurs, la Ligue tchadienne des droits de l’homme (Ltdh), la Convention tchadienne pour défense des droits de l’homme (Ctddh) et l’Union des syndicats du Tchad (Ust).

Nadjita Namlengar