Politique

Des conditions de détention difficile des prisonniers du Fact

Des conditions de détention difficile des prisonniers du Fact 1

Le ministre de la défense et de la sécurité  Daoud Yaya accompagné par le procureur de la république Yousouf Tom se sont rendus à la prison de correction de Klessoum ce vendredi 21 mai 2021 où sont détenus les prisonniers politiques du Fact. Reportage.

Tôt ce matin, un important dispositif sécuritaire est installé autour de la maison d’arrêt de Klessoum, suscitant de réaction des passagers.

Au sein de la prison, une dizaine de militaires font l’exercice de présentation d’arme pour accueillir le ministre de la défense et de la sécurité et son staff. Aussitôt, des consignes sont données aux invités.

A l’arrivée du Directeur général de la gendarmerie de klessoum, un haut gradé de la gendarmerie siffle aux journalistes : « mettez vos caches nez. Sinon, vous ne pourrez pas supporter l’odeur à l’intérieur ». Quelques minutes plus tard, le convoi du ministre de la défense fait son entrée et est conduit dans l’un des six quartiers de la prison de Klessoum. A l’intérieur, une odeur écœurante empestait l’air : c’est le quartier où sont logés les prisonniers du Fact.

Sous l’effet de cette odeur malsaine, les officielles ne peuvent s’empêcher de cracher. « ils défèque sur eux ou quoi ? », se demande un invité. « tu penses que quoi », répond son homologue à côté.

Juste à côté, l’on peut apercevoir des blessés allongés à même le sol.

Visiblement épuisés, certains ne seraient pas lavés depuis des jours.  Si certains font le tour sur une table de soigne devant un groupe des corps soignants pour les pansements, d’autres allongés à côté d’une grande marmite de boule n’ont même pas la force de lever la tête pour suivre la cérémonie.
« Comme vous le voyez vous-mêmes, ils sont 494. Et sur les 494, il y a 95 mineurs décelés grâce aux médecins légistes spécialistes. Ces mineurs seront remis à l’Unicef pour leur prise en charge conformément aux accords signés entre l’Etat tchadien et l’Unicef en 1994. Les adultes quant à eux sont à la disposition de la justice.  Ils attendront de comparaitre et seule la justice décidera de leurs sorts », precise le ministre deladéfense. L’un des prisonniers demandera à ses compagnons d’infortune d’applaudir le ministre.

Selon lui, « l’armée tchadienne a toujours respecté le statut d’un prisonnier de guerre. Ces prisonniers comme vous les voyez sont nourri et soignés dans les hôpitaux militaires et civile. Dont les dénigrement de l’armée tchadienne ne sont pas à leur place », a complété Yaya.
Le procureur Youssouf Tom lui aussi a appuyé le ministre de la défense pour défendre l’armée tchadienne des accusations sur les réseaux. « Au début nous avons décelé 29 mineurs. Mais grâce aux medecins légistes, nous avons découvert qu’il y en a 95. Tous les prisonniers sont pris en charge. Nourris et soignés », rassure le procureur.
Sur les 494 prisonniers de guerre, 12 cas graves sont transférés à l’hôpital militaire.  Trois d’entre-eux sont morts, dont deux suite à leur blessure et un d’une mort naturelle, a-t-on appris.

Miguerta Djiraïngué