Politique

Transition militaire : l’Ujat condamne un coup de force institutionnel

Transition militaire : l’Ujat condamne un coup de force institutionnel 1

Dans un communiqué, l’Union des jeunes avocats du Tchad s’insurge contre la mise en place d’un Conseil Militaire de Transition et dénonce la posture partisane de la France.

Tout en condamnant un coup de force institutionnel, l’Union des jeunes avocats du Tchad (Ujat) estime que le cours de l’histoire et la réalité des choses ont mis le peuple tchadien devant ses responsabilités à la fois historique et sociale. « Pendant que le sort funeste a frappé le pays entrainant dans son sillage la mort du président de la République, feu Idriss Déby Itno et que la République n’a pas encore fait son deuil officiel, une officine baptisée Conseil Militaire de Transition (Cmt) s’est arbitrairement mise en place et emparé du pouvoir », dénonce le président de l’Ujat Me Laoumbatnan Mbaïlassem Franklin.
Selon lui, la suspension de la Constitution, la dissolution de l’Assemblée nationale et du Gouvernement et l’institution d’une carte de transition sont arbitraires. « Nous exigeons la restauration sans délai de l’ordre constitutionnel et le retour des militaires dans les casernes. Nous tiendrons pour responsable le Conseil militaire de transition (Cmt) de tout ce qui adviendra », ajoute-t-il.
En outre, l’organisation qui regroupe les jeunes dénonce la posture partisane de la France aux côtés de la junte « qu’elle légitime par attachement à son insidieux modèle de de diplomatie labélisée France-Afrique qui promeut la prise de pouvoir par dévolution successorale au profit des dictateurs et des chefs de guerres autoritaires ».
L’Union des jeunes avocats du Tchad qui condamne le silence de l’Union Africaine demande à la Communauté internationale d’accompagner et d’appuyer le Tchad dans la résolution pacifique de cette crise politique, qui, prévient-elle, « risque de provoquer des souffrances interminables au peuple tchadien ».

Stanyslas Asnan