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Revue de presse de la semaine du 14 au 21 Novembre 2016

Revue de presse de la semaine du 14 au 21 Novembre 2016 1

Revue de presse de la semaine du 14 au 21 Novembre 2016

« Deby un pigeon voyageur ! », annonce à sa Une L’Observateur. Une visite dans les différentes familles de la capitale ou dans nos provinces permet de se rendre compte, que la situation sociale est intenable dans notre pays.

Entre temps, Deby et son entourage s’amusent à nous distraire par la destitution de certains responsables et des arrestations plus ou moins arbitraires. On nous fait savoir aussi que la vache est déjà maigre. Mais personne ne sait entretenu avec le peuple Tchadien lorsqu’elle était grasse. Ce n’est aucunement ce que les Tchadiens attendent de leur Président ‘’réélu dès le 1er tour par K.O’’. Pour l’éditorialiste de La Voix, le président tchadien voyage trop. Tellement trop à un moment où le pays tend désespérément la sébile pour répondre à ses charges régaliennes. Et où lui-même demande aux Tchadiens d’avoir une gestion parcimonieuse des biens publics. Et de donner en outre la quantité de leur sang pour sauver les vaches sévèrement amaigries et anémiées. Vaches dont lui, ses proches et son parti, le Mouvement Patriotique du Salut (MPS), ont passé en quart de siècle à traire et à en boire goulument le lait frais. Tous seuls. Sa tournée africaine (il est allé en Angola, en Afrique du Sud, au Togo, au Gabon  et au Cameroun) son voyage en Turquie…-rien que pour les seuls mois d’octobre et novembre-sont la goutte d’eau qui a fait déborder le vase des Tchadiens. C’est du moins ce que disent des publications au vitriol postées sur les réseaux sociaux. On le connait- Idriss Deby- quoi qu’actuellement président en exercice de l’Union Africaine, qui contribue à certains de ses déplacements en lien avec ce titre- est un homme dont le déplacement à l’intérieur comme à l’extérieur du pays coûte très cher au Trésor Public. « Deby dépassé par la crise », renchérit   à sa Une N’Djamena Bi-Hebdo. Notre pays est parfaitement en apesanteur et de quelque côté que nous tournons le regard, rien de perceptible à l’horizon. Devant l’ampleur du désastre, il n’y a plus aucun capitaine à la commande. « 16 mesures d’austérité : les enseignants du groupe Sahoulba sous le coup », lance Le Phare Info. Certains établissements privés d’enseignement technique et professionnel de la capitale, profitent de la crise que vit le pays pour réduire les honoraires des enseignants sans une discussion au préalable. Le cas des établissements du Groupe Sahoulba est patent. « Effets de la crise financière : plus de 1000 étudiants tchadiens inscrits à N’Gaoundéré », informe La Voix. Situé au nord du pays, cette université accueille pour l’année académique 2016-2017, le plus grand nombre d’étudiants tchadiens, selon le premier comptage de l’administration. Et, entre études et aventures, tous ne regardent même pas leur avenir. « La ruée des jeunes vers le Cameroun », complète N’Djamena Bi-Hebdo. A peine trois ans, les universités du Tchad ont semblé avoir retrouvé un climat de confiance. Beaucoup de jeunes ont préféré s’y former. Mais les vieux démons qui ont occasionné leur dysfonctionnement ont réapparu. « Autre cause de la crise : les 715 milliards que le Tchad paie à Glencore », note à sa Une La Voix. Pour les autorités tchadiennes, c’est plus qu’un dilemme : entre faire face aux charges régaliennes de l’Etat et payer la dette de Glencore, la chute de prix du baril de pétrole est une autre paire de manche. 1 milliard 351 millions à payer à Glencore d’ici à la fin de cette année. Le Tchad veut revendre ses parts à d’autres sociétés, mais une société marocaine est sur la liste.« Tentative de rapprochement pour dénouer la crise sociale : Le Patronat calme les syndicats, d’un côté et appelle le gouvernement au dialogue, de l’autre », conclut Le Progrès N°4478.

« La motion de censure est programmée : Pahimi Padacké passe devant les députés demain »,commente Le Progrès N° 4477. « Le Premier ministre échappe à la motion de censure », ironise le confrère dans sa livraison N°4479. La motion de censure déposée contre le Premier ministre, par une vingtaine de députés de l’opposition démocratique, n’a même pas pu être déroulée, hier, jeudi 17 novembre 2016. Les députés de la majorité ont boycotté la plénière. Après l’ouverture, l’appel nominal donne 110 députés absents, 44 présents et 21 excusés.« La grève des magistrats : le gouvernement de Pahimi2 est au dos au mur », précise L’Observateur. Après avoir observé deux semaines de grève sèche dite d’avertissement pour contraindre le gouvernement de retirer le décret portant l’annulation des indemnités, le Syndicat des Magistrats du Tchad (SMT) a reconduit la grève sèche pour un mois sans service minimum. « Les magistrats maintiennent la grève », confirme La Voix. Au cours d’une assemblée générale particulièrement houleuse tenue le 11 novembre dernier au Palais de justice, le Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) reconduit son mot d’ordre de cessation de travail pour une durée d’un mois supplémentaire. « La commission de contrôle des véhicules ou la vitrine du désordre », rapporte L’Observateur. Comme le chantait à son époque le nostalgique artiste Pecos (Que Dieu ait son âme)- ‘’Fort Lamy ma michil dâ’’ Fort Lamy n’était pas comme ça ! Eh oui il y a lieu de soupirer quand on voit ce qui passe aujourd’hui au Tchad. « Contrôle des véhicules : une arnaque institutionnalisé », conclut Le Phare Info. Depuis un certain temps, les rues de N’Djamena deviennent de plus en plus dégagées, la circulation devient moins dense et les véhicules se raréfient. A la déshérence sociale, s’ajoute la trappe des tenanciers des engins à quatre roues illégitimement astreints à un ‘’OK’’ qui n’a pas de nom. Une mesure de plus pour traire les Tchadiens.

Doumtardome Lazare et M. Koularambaye