Economie

L’ADc autopsie le secteur de l’électricité au Tchad

L’ADc autopsie le secteur de l’électricité au Tchad 1

Le secrétaire général de l’association pour la défense des droits de consommateurs Daouda Alhadj Adam, et Yaya Sadjim, chargé des droits et intérêts économiques des consommateurs ont animé une conférence de pressepour évaluer le suivi des délestages par le comité ad hoc. C’est le Cefod qui a servi de cadre pour les échangesce samedi 14 novembre 2020.

Suite aux coupures intempestives d’électricité que subissent les abonnés de la société nationale d’électricité(Sne), le ministère de l’énergie a mis sur pied un comité ad hoc chargé de suivre les délestages dont l’Adc est membre. Depuis sa mise en place le 6 octobre 2020, le comité s’assure de répartition égale de la distribution de la lumière tout en priorisant le secteur de la santé, sécurité et les grandes institutions. « 4 centrales électriques alimentent la ville de N’Djamena avec une puissance maximale de 72 MW, alors que la capacité pour satisfaire les besoins des ménages, administrations et gros clients est de 110 à 140MW », explique Yaya Sadjim, chargé des droits et intérêts économiques des consommateurs de l’Adc. De 72MW disponibles, seulement 60 à 70MW sont disponibles par jour, car certains générateurs sont en pannes ou en révision quotidienne a-t-il souligné. Situation qui pénalise les ménages dont l’électricité est servieseulement entre 16h et 18h. « Selon la Sne, compte tenue de l’insuffisance de la puissance disponible de l’électricité, tous les ménages ne peuvent pas être servis tous les jours de la semaine. C’est pourquoi il a été retenu par souci d’équité, de faire un jour sur deux à tour de rôle », précise Yaya Sadjim.

L’Adc  entant que membre du comité  ad hoc, dit avoir tiré beaucoup d’enseignements : insatisfaction des citoyens consommateurs, le taux de desserte en énergieest de moins de 10%. « Les besoins en énergies électrique actuels et futurs sont sous-estimés par les responsables de la Sne et par le ministre en charge de la politique énergétique du pays », précise Daouda Alhadj Adam, président de l’Adc. Il a par ailleurs déploré le mauvais choix technologique dans la production de l’énergie électrique en optant pour les groupes électrogènes. Ainsi, chaque année le carburant consommé est estimé à 60 milliards de Fcfa par an, soit 9 citernes par jour, sans que les citoyens ne soient satisfaits.

L’Adc suggère au gouvernement d’actualiser le plan d’urgence afin d’accroitre et améliorer l’accès à l’électricité et répondre aux besoins des citoyens consommateurs, d’accélérer la réalisation des projets d’interconnexion avec les pays voisons notamment le Cameroun et le Nigeria. Aux partenaires techniques et financiers, d’inscrire dans leurs priorités le financement des projets d’électrification urbaine et rurale. Aux consommateurs de s’acquitter de leurs consommations et éviter les branchements illicites et frauduleux.  

Bienvenu Daldigué