Politique

« Le bureau exécutif de l’Ard reconduit le 12 octobre dernier est irrégulier et illégal » : Dionmba Yves, Secrétaire fédéral du parti

« Le bureau exécutif de l’Ard reconduit le 12 octobre dernier est irrégulier et illégal'' : Dionmba Yves, Secrétaire fédéral du parti 1

Le 12 octobre dernier, un groupe des militants de l’Action pour la République, la démocratie et le Développement ont tenu un congrès pour mettre sur pied un nouveau bureau. Mais cinq jours après, le secrétaire fédéral du parti Dionmba Yves et une partie des militants du parti qui se sont vus écartés dénoncent un congrès irrégulier et illégal et appellent à la tenue d’un congrès en conformité avec les textes de base du parti.

Le parti de l’ancien ministre de justice Mbaïlaou Naïmbaye Lossimian est au bord de gouffre. En cause, une partie des militants de l’Action pour la République, la démocratie et le développement (Ard) s’indigne contre l’organisation du congrès du 12 octobre dernier, dénonçant une mascarade montée de toutes pièces par un groupuscule des membres dudit parti. « Un semblant de congrès a été organisé en violation flagrant du règlement intérieur. La procédure d’organisation et d’invitation au congrès et pire encore l’adoption des résolutions importantes pour la vie du parti ont été des moins orthodoxes », dénonce le secrétaire fédéral du parti Dionmba Yves égraine un chapelet de procédures non-respectées au Congrès du 12 octobre dernier. Il s’insurge entre autres de l’absence « de concertation, respectant le quorum entre les membres du bureau, d’information quant à une réunion du bureau, portant sur l’organisation d’un congrès ». Selon Dionmba Yves qui s’est fait entourer de quelques membres du parti, même l’ordre du jour a pas été ténu en secret jusqu’à l’ouverture des travaux. « Les congressistes étaient appelés à se lever tour à tour au milieu de l’assistance pour se prononcer en faveur ou non de la reconduction du bureau exécutif », informe le secrétaire fédéral qui précise que ce mode de scrutin ne figure nulle part dans les textes de base du parti et relève de « l’intimidation, voire d’un vote par contraire ».
Pour la tenue de ce congrès, le bureau qui est reconduit, a, d’après le secrétaire fédéral fait appel à des délégués communaux de N’Djaména, qui, assure-t-il, « ne sont pas habilités à voter et dont l’appartenance à l’Ard même est douteuse. Certains ont été utilisés pour se substituer à ceux des provinces afin de biaiser les tendances. N’Djaména étant une fédération, seul les délégués fédéraux sont habilités à voter », clarifie-t-il.
Il dénonce en outre la suspension de Larmé Kilmapone, qui, complète-t-il, a refusé de se plier à la volonté du président de l’Ard l’année dernière, lui intimait l’ordre de démissionner de la Céni pour lui permettre de placer un de ses pions.
Il a assuré que certains militants ont pu obtenir du tribunal de grande instance de N’Djaména une ordonnance de suspension du 3ème congrès. « Le président, bien conscient des conséquences juridiques de son acte sur la légalité du congrès a réfusé de recevoir de ces injonctions portées à sa connaissance par un huissier de justice. Il a préféré tenir les congressistes dans l’ignorance ou les induire sciemment en erreur en poursuivant ce congrès devenu illégal dès l’instant où il a refusé de s’exécuter », ajoute Dionmba Yves qui informe en outre qu’ « un procès-verbal de rébellion a donc été dressé par l’huissier et déposé auprès du procureur de la République ».