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La ruée vers les provinces avant la mise en quarantaine de N’Djaména

La ruée vers les provinces avant la mise en quarantaine de N'Djaména 1
A la veille de la mise en quarantaine de N’Djaména pour deux semaines à compter de ce vendredi 8 mai 2020, l’on constate un déplacement massif des N’Djaménois vers les provinces.
Depuis le matin, un mouvement inhabituel de citoyens s’observe dans les agences de voyage, pourtant fermées en raison de la pandémie de Covid-19. De nombreux voyageurs cherchent désespérément à regagner leurs provinces d’origine.
A Dembé, devant les agences de voyage, hommes et femmes sont assis à côté  de leurs bagages alignés au sol. Des pickup 4X4 qui assurent le transport commun ont  doublé voire triplé le prix de transport. Pour Guelendeng il faut 8000 Fcfa, 15000 Fcfa pour Bongor et 30000 Fcfa pour Moundou.
Même scenario devant le Lycée de Walia à la sortie sud de la capitale. « Je dois rentrer à Guelending, car j’ai laissé ma famille là-bas. Il faut que je retrouve ma femme et mes enfants », s’exclame un père de famille. « Je suis venus à N’Djaména pour travailler et maintenant qu’il n’y a pas de travail, si je reste ça serait compliquer pour ma famille », ajoute-t-il.
Comme ce père de famille, de nombreux personnes cherchent par tous les moyens pour voyager pour quitter la capitale tchadienne.
« Je refuse de rester à N’Djamena dans des pareilles circonstances », martèle Ferra Célestine, venue de Gang, une localité située à environ 40 kilomètres de Kélo pour un cas de décès.
Une grande partie de ces voyageurs sont constitués des fonctionnaires de rue de 40.
A côté des véhicules il faut souligner la présence des motos qui partent jusqu’à Bongor voire Kélo avec des clients.
Dans une telle situation, le risque de contamination devient croissant. Aucun dispositif de contrôle sanitaire ni sécuritaire n’est mis sur pied pour contrecarrer ce mouvement de population à l’intérieur du pays.
Bienvenu Daldigué