Politique

Les conditions ne sont pas toutes réunies pour permettre aux journalistes de travailler sans crainte ni complaisance: Allahondoum Judas

Les conditions ne sont pas toutes réunies  pour permettre aux journalistes de travailler sans crainte ni complaisance: Allahondoum Judas 1
A l’occasion de la 27ème édition de la journée de la liberté de la presse, le président du Patronat de la Presse Tchadienne Allahondoum Judas a fait le point sur les conditions de travail des hommes des médias  tchadiens.
D’après le president du Ppt, le thème de cette 27eme édition est « Journalisme sans crainte ni complaisance » est l’idéal que chaque journaliste tchadien cherche à atteindre. Mais, s’interroge Allahondoum Judas,  » si nous devons craindre de crever l’abcès à travers nos plumes et micros, si nous devons être complaisants dans notre travail d’informer au quotidien les populations, serions nous encore en train de faire du journalisme ».  » Pas évident », répond le président du Patronat qui dénonce les conditions de travail de plus en plus  difficiles pour les journalistes.  »Les journalistes indépendants craignent au quotidien d’être bastonnés ou arrêtés dans l’exercice de leur métier à cause de l’acerbité de leurs plumes. Ceux qui sont dans les médias publics craignent de perdre leurs postes, s’ils n’exécutent pas les ordres, parfois contraire à leur conscience professionnelle », regrette-t-il.
De son constat, la crainte et la complaisance sont souvent au rendez-vous dans les rédactions.
Une invite au respect des mesures
La lutte contre la pandémie de coronavirus est une affaire de toutes foreces vives de la nation et le président du Patronat invite ses confrères s’approprier des gestes barrières pour bouter hors des rédactions et familles ce virus.  »Nous devrons en cette période de crise sanitaire planétaire réserver une bonne place dans nos colonnes, nos espaces sur la toile ainsi que nos plateaux à la l’information et la sensibilisation contre le Covid-19 pour permettre aux populations avec qui nous avons un contrat social, d’être informé objectivement et sereinement sur cette pandémie », a-t-il lancé.
Il est du devoir, precise-t-il, pour chaque journaliste de faire attention aux fakes news, susceptibles, d’après lui de plonger les Tchadiens dans une psychose.  »Nous devrons toujours et toujours, rechercher l’information à la source en cette période de crise et éviter de verser dans la délation », ajoute-t-il.
Le président du Patronat demande en outre au gouvernement d’accompagner les organes de presse dans cette lutte en mettant à leur disposition, des moyens nécessaires pour leur permettre de faire leur travail.  »C’est en conjuguant ensemble nos efforts que nous pouvons vaincre ce mal qui fait de ravage dans notre pays », a-t-il conclu.
Stanyslas Asnan