Politique

L’Undr entend saisir la justice pour la modification de la configuration actuelle de l’administration territoriale

L’Undr entend saisir la justice pour la modification de la configuration actuelle de l’administration territoriale 1

Dans un communiqué, l’Union nationale pour le développement et le renouveau (Undr) dénonce les manœuvres du régime au pouvoir pour « renforcer ses mécanismes de fraudes ».

Le communiqué expose ce que le parti qualifie « d’un petit échantillon des violations » mettant en doute la viabilité des élections législatives et locales à venir. D’après l’Undr, le président de la République, Idriss Déby Itno « continue imperturbablement de renforcer ses mécanismes de fraude inacceptables », en violation de l’accord politique de 2007. « Les convocations des chefs de partis politiques sous la tente présidentielle, après les avoir alignés dans la rue pour mieux les humilier, avant de les soumettre à ses oukases doivent cesser », martèle le parti de la Calebasse qui appelle à un dialogue inclusif, réclamé par tous les acteurs.

« L’indépendance de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) doit être absolument respectée et son président doit cesser de se soumettre au président de la République », déplore le secrétaire national à la communication et aux nouvelles technologies de l’Undr Laring Baou qui relève que la rencontre du 9 décembre 2019 « a étalé au grand jour cette connivence quand le président Déby a imprudemment sorti un chronogramme non validé par la Céni. Comment l’a-t-il obtenu, si ce n’est par des canaux louches connus du seul président de la Céni qui a accepté de servir fidèlement le pouvoir, ce qui constitue un parjure qui le disqualifie de sa fonction ? », s’est-il interrogé.

Pour l’Undr, cette commission électorale elle-même ne peut « continuer à exercer dans l’illégalité avec des membres non éligibles qui occupent des places qui reviennent de droit à des partis politiques qui se trouvent écartés de l’administration électorale ».

Le Cadre national de dialogue politique (Cndp), estime le secrétaire national à la communication et aux nouvelles technologies de l’Undr, confectionne en son sein « subrepticement les listes des démembrements communaux de la Céni dont les membres seraient installés dans les jours qui viennent sans en informer les partis politiques ».

L’Undr promet saisir la justice pour la modification de la configuration actuelle de l’administration territoriale par le Cndp « pour ne retenir que 275 communes alors que le Tchad en compte 405 ». Une situation que le parti de Saleh Kebzabo trouve incompréhensible.

Stanyslas Asnan