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L’université de N’Djaména assiégée par la Police

L’université de N’Djaména assiégée par la Police 1

L’université de N’Djaména assiégée par la Police

Malgré la répression de la police entraînant les arrestations massives lors de la manifestation contre la mesure supprimant la bourse d’étude interne, la détermination des étudiants ne faiblit pas.

Ils sont nombreux à venir en petit groupe pour prendre part à l’assemblée générale qui devrait permettre de mettre en place des actions à mener pour obliger le gouvernement à revoir la mesure supprimant la bourse.  Prévue à 9h dans les facultés d’ardep djoumal, cette assemblée a été empêchée par une forte présence  policière.

L’université de N’Djaména assiégée par la Police 2

Très tôt plusieurs policiers sont déployés devant les facultés d’ardep Djoumal  dans le 3ème arrondissement de N’Djaména. A coté du Lycée Technique commercial, des motos et véhicules de la police avec plusieurs policiers sont garés au bord du goudron menant à Sabangali. L’espace situé à coté de l’Assemblée Chrétienne bonne nouvelle est transformé en quartier général. Certains debouts, d’autres assis Famas et grenades lacrymogènes en mains, ces forces de l’ordre sont prêtes à intervenir en cas d’un moindre mouvement.  « Retournez! Pas de réunion ni attroupement ici »,  lancent les flics armes et boucliers anti émeutes à la main aux étudiants venus pour tenir l’assemblée général.   « Ordre nous a été donné de ne pas vous laisser entrer », explique un policier aux étudiants venus en petit groupe.  Pendant  ce temps, sous le viaduc de Chagoua, les chiens policiers ainsi que les éléments de la police anti émeute sont massivement déployés. Les véhicules de la  gendarmerie et de la police sillonnent les rues et ruelles pour débusquer d’eventuels manifestants.

Face à l’armada policière, les leaders des étudiants se sont retranchés à la bourse du travail pour faire une déclaration. Pour le président national de l’Union nationale des étudiants tchadiens, Barka Le Roi Manamon Matkissam, « quadriller les locaux de la faculté pour interdire les étudiants d’y entrer n’est pas la solution à la crise».  C’est pourquoi, il exhorte les policiers à libérer les lieux. « Si la police nous empêche de tenir nos réunions, nous allons désormais les faire dans les espaces publics », prévient le bureau national de l’Unet

En ce qui concerne l’arrestation des étudiants sur  l’ensemble du pays, le Bureau national de l’Unet exige leur libération sans condition. Elle tient a faire comprendre  que les arrestations, les intimidations, les tortures et les menaces ne vont pas décourager les étudiants. « Nous sommes déterminés à poursuivre la lutte jusqu’à la satisfaction totale », déclare-t-il.

« Nos revendications sont les mêmes. Il s’agit de la levée immédiate de cette mesure impopulaire  et antisociale supprimant la bourse et la démission du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Pr Mackaye Hassan Taisso », réitère Barka Le Roi. De ce fait, il appelle les élèves qui sont les futurs étudiants, les parents et la jeunesse  tchadienne à se lever pour défendre la cause de l’étudiant tchadien.

Asnan Non-Doum Saturnin