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La dépouille de Jean Claude Nékim reçoit les derniers hommages

La dépouille de Jean Claude Nékim reçoit les derniers hommages 1

  Le directeur de publication de N’Djaména Hebdo, décédé à l’âge de 56 ans, le 21 décembre 2019 à Paris, est inhumé ce samedi 4 janvier 2020 au cimetière de Toukra.

Responsables politiques, de médias, journalistes, parents et amis du défunt Jean-Claude Nekim ont pris d’assaut le domicile familial, situé à habbena, dans le 7eme arrondissement de N’Djamena pour un dernier hommage à celui qu’on appelait affectueusement JCN. Nadjimbounadé Antoine, le coordonnateur des obsèques, retient la perte d’un être cher. « Il avait des soucis de santé depuis quelques mois, c’est pourquoi il s’est rendu en France pour des soins appropriés. Il avait eu des contacts avec ses proches avant de couper », explique-t-il. Nékim rétablira un peu plus tard le contact avec sa famille via un message Whatsapp dans lequel il dit avoir volontairement mis mon téléphone hors service pour ne pas répondre aux messages et appels des collaborateurs et amis lui demandant son état de santé pour spéculer autour. Par la même occasion, il explique que : « L’hépatite B a mis en lambeau mon foie par une cirrhose et provoquant une tumeur cancéreuse d’environ 10 cm sur le foie ». Information corroborée par le général Mbeur Mbaindomadji qui a suivi le défunt médicalement. « Avant de ramener les résultats de l’échographie, je n’étais convaincu du résultat et je l’ai orienté vers un hépatologue. J’étais rassuré du résultat du cardiologue, il est mort d’un cancer de foi », confirme-t-il.

. Ali Mohamed, ancien professeur et ami de NéKim ne tarit pas d’éloge à son sujet.  « Le fait de le côtoyer m’a permis de connaitre qui est l’homme qui incarnait ce que j’appelle le vrai esprit de Lamy fortain. Il était au delà du clivage entretenu par des démagogues politique. Il avait non seulement du talent. Il incarnait l’image du journaliste moderne qui est de planter la plume dans la plaie », raconte-il.

Le député Gali Ngothé Gatta se souvient de la perte du frère de tous les Tchadiens de tous les âges. « Je suis l’un de ceux avec le député Beral qui écrivent dans les colonnes de N’Djaména Bi-Habdo. Il était l’héritier de la lutte, le résultat de l’amitié. A mon avis, il était le vrai tchadien qui dit toujours la vérité. C’est la plume de la lutte qui écrit sans juger », relève-t-il.

Plusieurs amis et parents se sont succédé, décrivant et témoignant JCN comme un homme intègre, honnête et verdict. Le président de l’union des journalistes tchadiens (Ujt), Belngar Larmé, représentant toutes les corporations de la presse tchadienne, retient de Nekim un homme aux qualités multiples. Pour lui le milieu de la presse perd un baobab. « Nekim jean Claude est resté égal à lui-même jusqu’au bout de sa maladie. Il n’est pas le genre à se peindre sur son sort comme le loup.  Ta mémoire nous habitera à toujours nous nous inclinons humblement devant celui qui fut pour nous un journaliste hors paire, un directeur de publication exemplaire, un ami, un compagnon et un collaborateur et un grand frère unanimement respecté dans le paysage médiatique tchadien », clame le président de l’Ujt. Pour le président du conseil d’administration du Journal de N’Djamena Bi-hebdo, Gong-Moundou Honoré, JCN n’est pas que son collaborateur. « En 1993 jean Claude fait ses premiers pas au journal Bi-hebdo. Il défendait ses conditions d’homme libres. Il ne voulait en rien être à la charge de personne, il défendait même sa liberté de consommer le tabac au point de me répondre un jour, alors que je le reprochais de trop fumer, qu’il faut bien que l’on meurt de quelque chose », explique le Pca.

JCN ami de tout le monde laisse derrière lui une veuve et quatre enfants.

Miguerta Djiraingué