Economie

Les jeunes appellent à créer des conditions favorables à l’entrepreneuriat

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La 3e édition de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat (Sme) est officiellement lancée ce mercredi 20 novembre 2019 à N’Djamena. Une cérémonie au cours de laquelle les obstacles à l’entrepreneuriat des jeunes sont évoqués et un appel pressant est lancé aux décideurs et aux partenaires au développement afin de créer des conditions favorables à l’épanouissement des entrepreneurs.

Placé sous le signe de l’ « entrepreneuriat inclusif pour un développement intégré profitable à toutes les couches sociales », la Sme est non seulement l’occasion de célébrer les entrepreneurs et une opportunité pour les chefs d’entreprise, surtout jeunes, d’établir des liens, d’ échanger des idées et de nouveaux partenariat, a relevé le coordonnateur de cet évènement, Routouang Mohamed Christian. Pour lui, les entrepreneurs sont investis d’une mission fortement sociale en ce qu’ils favorisent l’accès à l’emploi et impulsent la croissance économique. Mais ceux-ci sont confrontés au climat des affaires délétères « avec aucune lueur d’espoir à long terme », déplore-t-il. L’ambassadeur de l’Union européenne, Bertrand Soret de renchérir en faisant sienne la pensée du président du Conseil national du patronat tchadien, selon laquelle « si le secteur privé est la locomotive locomotive de la croissance, le climat des affaires constitue quant à lui les rails sans lesquels cette locomotive reste à l’arrêt ».

Pour permettre aux entrepreneurs de jouer efficacement leur rôle en créant des emplois pour réduire la pauvreté, Routouang plaide pour « la création des cadres qui permettent l’accès au capital aux couches sociales vulnérables ». Bertrand Soret assure quant à lui, que le Tchad dispose d’énormes potentialités, notamment les secteurs de l’agriculture, l’élevage, l’eau, l’environnement, les mines et l’énergie qui peuvent faire de lui un leader régional sur plusieurs filières « mais plusieurs réformes s’imposent pour améliorer le climat des affaires afin d’attirer les investissements nationaux et internationaux ».

Si Routouang a décrit un climat des affaires peu enviable, il n’appelle pas autant les jeunes à baisser les bras. « Les difficultés sont là, mais il faut composer avec », exhorte-t-il. La représentante du Fonds des nations unies pour la population, Edwige Adekambi de les encourager davantage, « Visez toujours la lune. Même si vous la rater, vous allez vous retrouver parmi les étoiles de l’entrepreneuriat »

NM