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Tchad : la promotrice culturelle Netoua Ernestine interpelle le Président sur l’exclusion des femmes dans les projets de jeunesse

Tchad : la promotrice culturelle Netoua Ernestine interpelle le Président  sur l'exclusion des femmes dans les projets de jeunesse 1

À l’occasion de la clôture des « 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre », la promotrice culturelle , Nemadjilem Netoua Ernestine, a adressé une lettre ouverte au Président de la République, Mahamat Idriss Deby Itno pour dénoncer ce qu’elle considère comme une marginalisation persistante des femmes dans les projets du Ministère de la Jeunesse.

Dans son message, diffusé sur les réseaux sociaux, Netoua Ernestine, affirme que les femmes seraient « systématiquement écartées » des initiatives de ce département ministériel, une situation qu’elle qualifie de « violence institutionnelle ». Selon elle, cette exclusion reflète un « profond déséquilibre » et un manque d’égalité entre les sexes dans un secteur pourtant crucial pour l’avenir du pays.

Ernestine rappelle que le mandat du chef de l’État s’articule autour de la valorisation et de la promotion de la femme dans la société. Elle estime toutefois que la réalité demeure préoccupante. Les femmes, écrit-elle, « continuent d’être marginalisées dans les décisions et projets nationaux, y compris dans ceux qui les concernent directement ».

Netoua Ernestine,  juge ce constat d’autant plus alarmant qu’il intervient à la fin d’une campagne internationale consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes.  Cette incohérence, selon elle, « enverrait un message contraire aux engagements nationaux et internationaux en faveur de l’égalité de genre ».

Dans sa lettre, Nemadjilem Netoua Ernestine appelle le Président Deby Itno ainsi que les autorités concernées à prendre des mesures visant à garantir une participation « pleine et entière » des femmes dans tous les projets nationaux. Elle insiste particulièrement sur le rôle du Ministère de la Jeunesse, qui, selon elle, devrait accorder davantage de place et de reconnaissance aux compétences féminines.

Au-delà de la revendication d’égalité, la promotrice culturelle souligne que l’inclusion des femmes constitue un enjeu fondamental pour le développement socio-économique du Tchad. Elle rappelle que l’apport des femmes doit être « pleinement intégré et reconnu » pour construire un développement durable et équilibré de la nation.