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59 ans après l’indépendance, les Tchadiens s’acceptent difficilement

59 ans après l’indépendance, les Tchadiens s’acceptent difficilement 1

La dynamique citoyenne « NoLimit» pour le vivre ensemble, a organisé une conférence débat placée sous le thème : de l’indépendance à nos jours : bilan et perspectives de la citoyenneté et du vivre ensemble au Tchad, ce samedi 10 août 2019.
C’est devant un public majoritairement jeune dans la Tente d’Abraham, au quartier Amriguébé que la dynamique citoyenne NoLimit a partagé les idées du vivre ensemble qui est devenue incontournable bien que les Tchadiens s’acceptent difficilement depuis l’éclatement de la guerre civile de 1979 ayant divisée le peuple en nordistes et sudistes.
Les conférenciers ont fait un tour des maux qui minent le vivre ensemble pour une prise de conscience. Pour Douka Ehba, dès l’indépendance, les gens ont connu des divisions, parmi les régimes qui se sont succédés aucun d’eux n’a contribué au vivre ensemble jusqu’à l’éclatement de la guerre civile de 1979. « Aujourd’hui, les jeunes générations s’acceptent difficilement. Comment nous allons promouvoir ce vivre ensemble dans notre pays qui fête le 59e anniversaire de son indépendance?Le Tchad est notre patrimoine commun et il nous faut déployer les efforts pour le vivre ensemble», a-t-il iniqué. Faisant l’historique de la citoyenneté à l’ère démocratique, Jean-Bosco Manga affirme que, les citoyens dans un pays démocratique se distinguent par le désir de s’accepter car ils se tolèrent.
Il demande par ailleurs aux dirigeants de répondre au besoin de sa masse. « Le bilan est sombre depuis l’indépendance. Les tchadiens s’identifient par leur appartenance religieuse et ethnique. Nous devons accepter nos différences, car le pays nous appartient. Faisons-en sorte que notre attachement à la démocratie soit solide et surtout taisons nos différences tout mettant l’idée que le Tchad est un et indivisible », conclu Jean-Bosca Manga.

Makine Djama