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Revue de presse de la semaine du 23 au 29 avril 018

Revue de presse de la semaine du 23 au 29 avril 018 1

Revue de presse de la semaine du 23 au 29 avril 018

« Mgr Edmond comme Desmond », titre à sa Une l’hebdomadaire Le Pays qui se demande si « le dialogue interreligieux est-il menacé par la prise de position de l’Eglise catholique dans le débat politique » ?

Selon votre hebdomadaire, c’est ce que semble dire le pouvoir de Déby qui ne supporte pas que les religieux fassent autre chose prier pour la paix et la concorde nationale alors que lui, fait exactement le contraire. « Plutôt que de s’en prendre à l’Eglise, l’exécutif ferait mieux de revoir le projet de constitution qu’il compte faire adopter et qui remet en cause les fondements d’un Etat laïc. Faire jurer un élu sur la Bible et le Coran n’est pas républicain. Manipuler le fait religieux à des fins politiques est aussi dangereux », analyse-t-il. «Débat autour du passage à la IVème République : Mariam attaque l’Eglise catholique », renchérit Le Visionnaire qui annonce que la ministre secrétaire général du gouvernement n’a pas porté des gants pour attaquer les prêtres tchadiens qui demandent  à Déby de passer par un referendum pour faire valider la constitution de la IVème République. « Dans sa sortie médiatique, elle a porté des accusations graves sur l’Eglise catholique et semble faire une démonstration de droit aux hommes », note-t-il. « Processus d’institution de la IVème République : clash sur la voie d’adoption de la constitution », lance Le Progrès qui précise que : « pour justifier leur désapprobation de la voie d’adoption choisie, les responsables de l’Eglise catholique citent une disposition à la place d’une autre de la loi fondamentale de 1996, elle-même révisée par referendum en 2005, et par vote à l’Assemblée en 2013. Le gouvernement remet la disposition en question dans son cadre, situe les deux options pour l’adoption d’un projet de constitution et appelle tous les religieux à continuer à rechercher la paix ».

« Adoption de la nouvelle constitution par voie parlementaire : l’opposition et la société civile ne sont pas d’accord », lance Le Visionnaire qui annonce que dans une lettre ouverte adressée à l’assemblée nationale, sept organisations de la société civile attirent l’attention de des députés sur le vote de ce projet. Selon ces organisations, en procédant par voie parlementaire, les députés usurpent le pouvoir du peuple pour commettre un double acte de haute trahison. « Lettre ouverte du collectif des organisations de la société civile aux députés », renchérit N’Djaména Bi-Hebdo qui poursuit que sept organisations de la société civile ont appelé les députés à ne pas voté ce texte. « Le vote de ce projet qui est loin de requérir l’adhésion de l’ensemble du peuple vous conduit à trahir encore une fois de plus le Tchad », rapporte le bihebdomadaire.

« La démission inédite du député Maïndoh Mamadou », titre N’Djamena Bi-Hebdo qui précise que le désormais ex-membre du rassemblement national des démocrates tchadiens (Rndt/ le Réveil) était la cible de Pahimi après qu’il a introduit une motion de censure en 2016 contre son 2ème gouvernement. « Est-il compris », s’interroge le bihebdomadaire avant d’ajouter : « si le député Maïndoh Mamadou démissionne de ses fonctions, c’est parce qu’il estime comme les autres Tchadiens que l’actuelle législature est devenue illégitimité, il y a lieu que son acte est en déphasage avec le débat ». « Pourquoi le député du coq blanc a démissionné », s’interroge La Voix qui annonce qu’entre lui et le Rndt/Le Réveil, le divorce est définitivement consommé. « Mais comment en sont-ils arrivés là », se demande à nouveau l’hebdomadaire La Voix. Selon nos confrères, certains observateurs font un lien avec la mauvaise posture actuelle de son parti estimant qu’il a démissionné pour mieux se positionner le moment venu. Alors que d’autres l’ont liée à la procédure d’adoption en cours à l’hémicycle de la nouvelle constitution qui empêcherait certains députés d’avoir la conscience tranquille. « Maïndoh, député démissionnaire », renchérit Le Visionnaire qui annonce que le Rndt/ Le Réveil de Pahimi Padacké Albert se vide de ses militants : « après Mamadou, les militants du Moyen-Chari de ce parti se préparent à démissionner en masse ». Selon nos confrères, ce geste édifiera d’autres députés. « Au lieu de bouder les séances plénières, il faut parfois prendre des décisions courageuses. En tout cas, c’est à voir qui des députés de l’opposition emboitera le pas de Maïndoh Mamadou », interpellent-ils. Mais en vérité écrit Le Pays, « Pour tout observateur averti, la démission du député Mamadou Maïndoh était attendu. En désaccord avec son parti depuis plus d’une année, l’élu de Sarh avait pris ses distances et préparait son coup depuis un moment. Seulement, son départ met en difficulté son parti qui n’a plus le nombre de députés requis pour avoir un groupe parlementaire. Le Rndt – Le – Réveil qui a envisagé un temps, débaucher dans le rang des députés non-inscrits a dû changer de plan pour négocier un ralliement venant d’un autre groupe parlementaire ».

« Suppression des institutions : Pahimi Padacké Albert se prépare », lance La Voix qui annonce qu’en voyage au Soudan, Pahimi passe certainement ses derniers jours au premier ministre. « D’ici le mois de mai, décisif pour l’entrée dans la IVème République, le Pm devrait se retrouver à ronger son frein dans son salon au quartier Gassi après plus de deux années huppées à la tête du gouvernement », précise l’hebdomadaire. « Pahimi Padacké Albert, le cercueil sur lequel le Mps tire », lance pour sa part Abba Garde qui annonce que pour avoir heurté la sensibilité des caciques du Frolinat, le Premier ministre, bien qu’affaibli politiquement et placé à la porte de sortie continue d’essuyer de grands coups. « Les fins technocrates du système préparaient déjà sa place dans l’une des cellules Vip de la maison d’arrêt d’Amsinéné pour le clouer au lendemain de son départ de la primature », ajoute le trimensuel.  

« Une embellie précaire aux finances », lance N’Djamena Bi-Hebdo qui informe que dans une note d’information sur l’évolution des recettes au 1er trimestre 2018, le ministre des Finances et du budget Abdoulaye Sabre Fadoul annonce une légère amélioration qui demeure somme toute précaire. « Les recettes cumulées en régies financières ont atteint 141, 984 milliards Fcfa contre 87,363 milliards au 1er trimestre en 2017 soit une progression de 54 milliards (+67%) en 2018. Les réalisations de la direction générale des impôts sont chiffrées à 105,351 milliards, soit une progression de +87 contre 56,306 milliards en 2017. Les douanes et droits indirects ont généré 33,853 milliards Fcfa contre 23,20 milliards Fcfa, soit une augmentation de 43,30% et les réalisations des domaines et services administratifs se chiffrent à 1,111milliards Fcfa et 1,667 francs contre 4,120 milliards », rapporte le bihebdomadaire. « Le Tchad se conforme peu à peu aux exigences du Fm », complète Le Visionnaire qui note qu’après avoir adopté et examiné la première revue de programme triennal, appuyé par la facilité élargie de crédit (Fec), le conseil d’administration du fonds monétaire international (Fmi) encourage les dirigeants tchadiens sur les ressorts des mesures prises pour relancer la machine économique.

« Le haut parleur condamné », titre La Voix qui précise que le directeur de publication tri mensuel Haut-Parleur, Stéphane Mbaïrabé Ouaye était appelé devant la barre par le tribunal de grande instance de N’Djaména et à la fin de l’audience, son journal est condamné pour diffamation suite à la plainte d’une employée de la société tchadienne des eaux (Sne). « Il écope d’une amende de cinquante mille francs et doit verser en outre à la partie civile quinze millions de francs en guise de dommages et intérêts », poursuit-il. Selon nos confrères, le trimensuel est suspendu pour trois mois. « Ses avocats ont aussitôt relevé appel de la condamnation », précise La Voix. « Le juge suspend la parution du Haut-parleur pour trois mois », renchérit Le Progrès qui annonce que le tribunal a rejeté l’exception de nullité de procédure de poursuite soulevée par le conseil du Directeur de publication du trimensuel. « Il est reproché à Stéphane Mbaïrabé Ouaye d’avoir publié dans sa périodique (n° 036, du 25 janvier au 8 février 2018, en page 8, intitulé ‘’D.D, la femme samaritaine !’’) des articles portant atteintes à l’honneur et à l’intimité de dame D.D », précise le quotidien.

Stanyslas Asnan