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L’Otac célèbre la journée internationale de lutte contre la corruption

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A l’occasion de la journée internationale de lutte contre la corruption qui se célèbre chaque 9 décembre, le Coordinateur national l’Organisation tchadienne anti-corruption (Otac), Ngarhassal Saham Jacques a animé une conférence de presse ce mardi au siège de ladite organisation.

Cette journée est placée sous le thème : ‘‘S’unir aux jeunes contre la corruption, façonner l’intégrité de demain’’. Selon Ngarhassal Saham Jacques, la corruption est l’un des maux les plus destructeurs des sociétés contemporaines. « Elle mine la confiance des citoyens envers leurs institutions, fragilise l’État de droit, détourne les ressources publiques, et compromet le développement économique et social. Elle n’épargne aucun pays, aucun secteur, aucune communauté. C’est un phénomène insidieux qui s’infiltre dans les rouages de la gouvernance, dans les pratiques économiques, et parfois même dans la vie quotidienne des citoyens », relève-t-il.

Pour le Coordinateur national de l’Otac, le thème de cette année – « S’unir aux jeunes contre la corruption, façonner l’intégrité de demain » – est porteur d’espoir et de responsabilité. « Il souligne que la jeunesse, en tant que force vive et acteur majeur de l’avenir, doit être placée au cœur de la lutte contre la corruption. Mais cette mission ne peut être accomplie sans l’engagement des organisations de la société civile (OSC), des journalistes, des magistrats, des lanceurs d’alerte, des autorités publiques et de l’ensemble des citoyens », ajoute Ngarhassal Saham Jacques. Il poursuit que les jeunes représentent plus de la moitié de la population dans de nombreux pays en développement. « Ils sont porteurs d’énergie, d’innovation et d’idéalisme. Leur rôle dans la lutte contre la corruption est crucial pour plusieurs raisons : ils incarnent l’avenir : ce sont eux qui hériteront des institutions et des pratiques que nous construisons aujourd’hui ; ils sont plus ouverts aux valeurs de transparence et de justice : ayant grandi dans un monde interconnecté, ils sont sensibles aux normes internationales et aux exigences éthiques ; ils maîtrisent les outils numériques : les jeunes utilisent les réseaux sociaux et les technologies pour dénoncer, sensibiliser et mobiliser ».

Pour que les jeunes deviennent des acteurs efficaces contre la corruption, estime Ngarhassal Saham Jacques, il est indispensable de les former à l’éthique et à la citoyenneté. « Les écoles, les universités et les programmes de formation doivent intégrer des modules surs : la transparence et la bonne gouvernance ; les conséquences sociales et économiques de la corruption ; les mécanismes de dénonciation et de protection des droits », lance le Coordinateur national de l’Otac avant d’encourage les jeunes à participer activement aux débats publics, aux associations, aux mouvements citoyens et aux instances de décision. « Leur voix est essentielle pour exiger des comptes, proposer des solutions innovantes et refuser les compromis avec la corruption » estime-t-il.

Pour lutter efficacement contre la corruption, Ngarhassal Saham Jacques appelle à une alliance intergénérationnelle. « La lutte contre la corruption ne peut être menée par un seul groupe. Elle exige une alliance intergénérationnelle et intersectorielle : les jeunes apportent l’énergie et l’innovation ; les OSC offrent l’expérience et la mobilisation ; les journalistes révèlent la vérité ; les magistrats garantissent la justice ; les lanceurs d’alerte incarnent le courage ; les autorités assurent la gouvernance ; les citoyens construisent la culture de l’intégrité », propose-t-il. « En unissant ces forces, nous pouvons bâtir une société où la corruption n’a plus sa place ».