La capitale tchadienne et plusieurs provinces traversent une crise énergétique. La pénurie de gaz butane affecte directement les ménages, qui peinent à cuisiner et à maintenir un quotidien déjà fragile. Les longues files d’attente devant les points de ravitaillement témoignent de l’ampleur du problème.
À N’Djamena, la situation est particulièrement critique. Les habitants doivent veiller parfois toute la nuit, munis de leurs bouteilles vides, dans l’espoir de voir arriver un camion-citerne et obtenir le précieux combustible. Cette attente interminable se transforme en un véritable calvaire, où la fatigue et l’angoisse s’ajoutent à la difficulté de nourrir sa famille. Les ménages dénoncent une crise qui pèse lourdement sur leur budget et leur organisation quotidienne.
Dans certaines provinces, le problème prend une tournure encore plus inquiétante. Non seulement l’approvisionnement est rare, mais la pénurie a entraîné des comportements opportunistes : des vols de bouteilles vides se multiplient, notamment aux abords des points de recharge. Des enfants envoyés par leurs parents pour échanger les bouteilles se retrouvent souvent victimes de ces pratiques, ce qui accentue le climat de tension et de désespoir.
Face à cette crise, les habitants interpellent les autorités et les distributeurs pour trouver une solution durable. Les appels se multiplient afin que des mesures urgentes soient prises pour réguler l’approvisionnement et sécuriser la distribution. La pénurie de gaz butane révèle non seulement une fragilité logistique, mais aussi une vulnérabilité sociale profonde : elle met en lumière la dépendance des ménages à une ressource essentielle et la nécessité d’une politique énergétique plus résiliente.
