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Le sort des manifestants est scellé

Le sort des manifestants est scellé 1

Le sort des manifestants est scellé

Le procureur de la république Mahamat Saleh Youssouf  a fait un point de presse à son bureau ce mercredi 14 février 2018. Une déclaration relative aux manifestations qui ont eu lieu ces derniers temps indiquant que plusieurs personnes sont arrêtées et condamnés pour attroupement non autorisé, trouble à l’ordre public et d’autres relaxés.

La crise socio-économique qui frappe le pays contraint le gouvernement à prendre des mesures d’austérité pour la juguler. Ces mesures ont crée de remous sociaux dans presque toutes les corporations. Pendant ces manifestations, plusieurs personnes ont été interpellées et détenus à la police judiciaire. Selon le procureur de la république, Mahamat Saleh Yousouf,  « dans le cadre des manifestations qui ont eu lieu ces derniers temps, les éléments de la force de l’ordre ont eu à interpeller plusieurs personnes et mises à la disposition de la police judiciaire pour les entendre, sur procès verbal régulier et les transférées au parquet. L’examen des différents procès-verbaux d’audition a conduit le parquet de retenir des qualifications telles que la destruction des biens, l’attroupement non autorisé, le trouble à l’ordre publique et des coups et blessures volontaires sur les éléments des forces de l’ordre », précise-t-il.

De ce fait, le procureur met en garde les manifestants « certes le droit de manifester est un principe constitutionnel, mais son exercice selon le même texte devrait faire l’objet d’une autorisation préalable émanant de l’autorité compétente. Le parquet réitère à l’endroit des manifestants que le taux de tolérance est zéro à l’égard des fauteurs de troubles ; hormis ceux qui sont déjà traduits devant les juridictions compétentes, les personnes arrêtées pendant lesdites infractions s’exposeront des sanctions sévères  prévues par les textes en vigueur », prévient-il. Selon lui, « sur une cinquantaine de personnes arrêtées trois personnes sont relaxées pour vice de procédure,  13 sont relaxées au bénéfice du doute et les autres sont condamnées pour 4 mois de prison », indique-t-il. 

Le procureur prévient aussi qu’en raison de la surpopulation au sein de la maison d’arrêt, les prochains détenus pourraient être envoyés hors de N’Djaména pour purger leurs peines dans d’autres établissements.

Kossi Eric