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L’Atedi va en guerre contre les sévices corporels en milieu scolaire

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L’Atedi va en guerre contre les sévices corporels en milieu scolaire

L’agence tchadienne pour l’éducation et le développement intégré (Atedi) sillonne depuis 4 novembre dernier quelques établissements d’enseignements primaires de N’Djamena pour sensibiliser les enseignants en vue d’éradiquer les sévices corporels et moraux.

Une campagne qui vient en appui à l’article 113 de la loi n°016/PR/06 portant orientation du système éducatif, éradiquant la violence sous toutes ses formes dans le milieu scolaire.

Depuis quelques années, le gouvernement a pris la mesure pour éradiquer les sévices dans le milieu scolaire. Malheureusement, un grand nombre d’enseignants foule au pied.  Selon le coordonnateur de l’Atedi Allasra Merci, dans certaines écoles à confession religieuse, les enseignants continuent à infliger allègrement des  corrections aux apprenants. « Dans certains établissements scolaires confessionnels, les enseignants font de la chicotte un outil de dissuasion et fonctionnent selon le bon vouloir des moniteurs », précise-t-il.

Pour lui, il est important de faire la vulgarisation de ce texte en vue d’amener les enseignants à prendre conscience sur le danger que représente la chicotte dans le milieu scolaire. « Nous avons à travers cette campagne faire des affiches de l’article 113 dans les écoles mais aussi organiser des conférences débats et des émissions pour amener les gens à laisser cette habitude qui n’arrange personne », ajoute-t-il.

Une loi que certains enseignants ne trouvent pas son utilité mais acceptent de même de l’appliquer au bout d’un débat houleux.  « À notre époque, c’est avec des tiges de tamarinier qu’on nous infligeait les sévices corporels ou de fameux ’’serpents noirs ‘’ taillés à partir de la croix de transmission des engins à moteurs », témoigne un maître avant d’ajouter : « Nous n’avons pas un autre choix que de nous en conformer ».

Selon le coordonnateur d’Atedi, cette campagne de sensibilisation doit se poursuivre dans plusieurs villes du pays afin de  vulgariser  ce texte.

Abgue Boukar Christophe