Edito

2024 de nos espérances

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Jusqu’au bout, les faucons ont travaillé à empêcher le retour de Masra Succès d’exil. Jusqu’au bout, ils ont travaillé contre sa nomination au poste de Premier ministre. Comme toujours depuis cinq ans, il a pu traverser les obstacles non sans laisser des plumes. Cette fois-ci, c’est en bonne intelligence avec le président de transition qu’il a préparé l’amorce de cette nouvelle année qui s’annonce riche en rebondissements.

2024 commence sous le signe d’un apaisement aussi bien sur le plan politique que militaire avec l’amorce du retour de près de 1000 éléments de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (Ufdd). Mais il n’en demeure pas moins qu’au regard des échéances qui s’annoncent, très vite, apparaitront des frictions qu’il faudra savoir gérer pour que le dernier virage de la transition se passe dans anicroches.

Ainsi, le duo Kaka-Masra doit pouvoir travailler en bonne intelligence pour ouvrir le chantier électoral qui reste l’enjeu majeur de cette année 2024. La mise en place de l’autorité nationale chargée de la gestion des élections (Ange), la mise en place d’une liste électorale crédible, un code électoral juste et équitable, un dispositif électoral honnête doivent être la priorité du Président de transition et son Premier ministre. Là-dessus, les voyants clignotent rouge, quand on s’aperçoit que le maitre d’œuvre du référendum constitutionnel, Limane Mahamat a été récompensé d’un titre de ministre d’Etat. Tous les observateurs s’accordent sur le fait que la conduite de tout le processus a été chaotique. De la révision des listes à la conduite des opérations électorales, la gabegie, le clientélisme, les détournements ont été régulièrement pointés. Comment faire confiance à un tel personnage pour mener à des élections libres crédibles et transparentes ?

L’espérance pour 2024, c’est aussi le retour attendu et actif de la communauté internationale au chevet du Tchad. De la bonne conduite de la fin de la transition dépendra la stabilité du Tchad et de la région. Sans des élections apaisées et acceptées par tous, le risque pour le Tchad de replonger dans les années de braise est élevé. Et c’est la raison pour laquelle les amis du Tchad doivent accompagner le tandem à bon port. C’est notre prière. Bonne et heureuse année.

La Rédaction