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« La jeunesse de Bongor ne m’a pas laissé le choix », Laouna Gong

« La jeunesse de Bongor ne m’a pas laissé le choix », Laouna Gong 1

Ancien ministre et ancien membre de différentes rebellions et partis politiques, Laouna Gong Raoul a appelé il y’a quelques jours la population de Bongor à réserver un grand accueil à la caravane du leader des Transformateurs. A quelques heures du meeting de Bongor, il se livre à votre journal.

Pourquoi avez-vous décidé subitement de soutenir Masra Succès et les Transformateurs alors qu’on sait que vous êtes militant du Mps ?

A la mort du Maréchal Déby, j’ai lancé plusieurs appels au général Mahamat Idriss Déby lui conseillant de s’affranchir de ce qui a conduit son père au tombeau. Ces maux sont la vieille garde politique et les généraux qui l’ont poussé à des folies de grandeur comme une constitution d’un régime inédit, la présidence intégrale et le titre de Maréchal.

Je n’ai pas été suivi jusqu’à ce que les évènements d 20 octobre surviennent. Heureusement, il y’a eu l’accord de Kinshasa qui est une chance pour la réconciliation dans la justice et l’égalité. Au-delà du soutien à Masra, c’est de l’avenir du Tchad qu’il est question et je pense que de l’avenir du Tchad dépend l’entente entre ces deux jeunes leaders et nous devons les accompagner.

C’est la raison de votre déplacement à Bongor ?

Je n’ai pas le choix. Vous vous souvenez qu’au début de la transition, un meeting a été organisé ici à Bongor pour appeler à soutenir la transition. Pendant ce temps, les jeunes dont les écoles ont été fermées, se sont mis à scander le nom de Masra. Qui suis-je pour ne pas suivre mes jeunes frères et enfants ? La jeunesse de Bongor ne m’a pas laissé le choix.

Est-ce pour toutes ces raisons que vous avez décliné votre nomination comme conseiller à la Primature ?

Je dois vous rappeler que cette nomination est intervenue au lendemain de la diffusion d’une interview très critique que j’ai accordée à Fm Liberté. Accepter ce poste serait un suicide politique et social. J’ai toujours fait des choix difficiles dans ma vie en abandonnant parfois femmes et enfants pour aller en rébellion. A mon âge, je ne peux pas faire les choses à moitié.

OM