Edito

C’est mélangé !

C’est mélangé ! 1

Difficile de voir claire dans la grogne des généraux engendrée par la mise à la retraite de plusieurs d’entre eux en cascade courant juin. Depuis, un mémorandum a été produit, demandant au président de transition de rapporter purement et simplement ces actes et reprendre les choses en respectant les règles.

Pour les officiers généraux qui sont unanimes sur la démarche, il faut revenir aux fondamentaux en respectant les textes qui régissent les carrières militaires, réhabiliter ceux qui ne devraient pas être admis en troisième section et ménager ceux qui devraient partir.

Mais face à la fronde de ses anciens, le président de transition a cherché à ruser. Nommant les uns par-ci, accordant des avantages en plus par-là, dans un parallélisme de forme qui ne peut qu’attrister tout adepte de la discipline et du respect des règles.

Ce jeu de chat et de la souris n’est qu’une illustration de la dégradation de la gouvernance observée depuis deux ans. Des actes pris sans étude préalable, à la tête du client faisant de la l’administration civile et militaire un jeu d’enfant. Comment dans un état sérieux, avec une armée qui se revendique la plus forte de la région, un gamin peut tromper la vigilance pour s’inscrire sur une liste de hauts gradés à promouvoir ? Comment peut on manquer de vigilance jusqu’à laisser passer le nom d’un bagnard sur la liste de valeureux soldats que la République compte promouvoir ?

Ce qui se passe n’est ni dans l’intérêt du pouvoir, ni celui du peuple qui a cru en l’armée quand elle a annoncé qu’elle a pris le pouvoir pour sa sécurité. Le niveau du désordre est tel que le mélange de genre risque de conduire le pays, déjà mal en point vers le gouffre.

La Rédaction