Edito

Le Mps s’en fout des victimes de massacres dans le sud du pays

Le Mps s’en fout des victimes de massacres dans le sud du pays 1

Cela fait un mois que les populations du sud du pays se font massacrer par des hordes de sauvages armées de fusils, flèches et coutelas. Dans ce qui était présenté comme une expédition punitive mais qui se trouve être en vérité une politique de terre brûlée, le plus surprenant a été le silence des autorités politiques et militaires qui ont presque été obligés de réagir sous contrainte.
Comme si la vie des êtres humains ne dit absolument rien à ce régime qui, depuis plus de 30 ans ne fait qu’empirer le calvaire des tchadiens. Si ce n’était la gestion chaotique du pays par ce régime, on ne serait pas arrivé à cette situation ou les citoyens baignent dans le sang. Haroun Kabadi et ses acolytes n’ont même pas placé une virgule ni compati avec les parents des victimes de tout ce qui se passe dans la partie méridionale mais à la grande surprise de tous, ils ont préféré attaquer le leader du parti les Transformateurs qui n’a fait que appeler ses concitoyens « Aux armes »
Dans un communiqué qui transpire le dougouroutisme, l’adjoint au Secrétaire Général du Mouvement Patriotique du Salut et porte-parole, «condamne, avec vigueur, les propos irresponsables tenus par le président des transformateurs, M. Masra Succès, invitant de manière prononcée, certains compatriotes à la guerre civile. Le MPS invite le gouvernement à prendre ses responsabilités en vue de dissuader tous ceux qui nourrissent le funeste dessein de prolonger le pays dans l’abime de la division et du communautarisme», peut-on lire dans ce communiqué signé par Me Jean Bernard Padaré.
S’ils étaient vraiment sérieux et soucieux de la situation catastrophique dans le Logone oriental et dans le Mandoul en ce moment, ils ne pouvaient pas sortir une telle sornette qui n’adresse que du bout des lèvres les condoléances «à toutes les familles des victimes des barbaries des Monts de Lam et du Mandoul».
Sans le dire, le Mps vient de montrer à travers ce communiqué que la préservation du pouvoir dynastique importe plus que la vie des citoyens, massacrés comme des canards sauvages alors que le gouvernement a renforcé la présence sécuritaire aux confins de la Centrafrique pour semble-t-il prévenir une attaque rebelle. Lorsque les moyens de l’État peuvent être mobilisés pour l’appétit politique d’un individu mais pas pour la sécurité des citoyens, on dit que cet État est introuvable !

La Rédaction