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La pénurie de carburant : une aubaine pour les vendeurs à la sauvette

La pénurie de carburant : une aubaine pour les vendeurs à la sauvette 1

Depuis presque deux semaines, les vendeurs d’essence à la sauvette se font d’énormes bénéfices sur le regard impuissant des usagers, dépassés par la pénurie de ce précieux liquide dans les stations-service.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres, a-t-on l’habitude de dire. C’est ce que l’on constate depuis plusieurs jours. La carence du carburant qui bat son plein dans la capitale fait augmenter les prix. Ils sont des femmes, hommes et enfants qui ont pris d’assaut les grandes artères de la ville  pour vendre de l’essence embouteillé. Chacun y va à sa convenance en ce qui concerne le prix du litre qui a pratiquement doublé, voire triplé celui à la pompe.

«Nous haussons le prix d’essence parce que nous souffrons pour l’avoir, en plus il faut bien qu’on profite pour gagner un peu d’argent», fait savoir un vendeur d’essence, sourire aux lèvres. Chez ce vendeur à la sauvette, la bouteille d’un litre et demi qui se vendait à 900f est passé à 25o0f, celle  d’un litre qui se vendait à 600f est passé à 1250f, et le demi litre qui se vendait à 300f est passé à 700f.

Le constat est presque le même partout, même si les prix vacillent de temps en temps. «Hausser le prix du carburant ne dépend pas de nous. Plus la carence va durer et que ceux qui nous approvisionnent vont élever le prix, nous aussi, nous allons faire la même chose, on n’a pas le choix», assure-t-il.

De longue files d’attentes qui s’observent ci et là devant les stations-service, poussent les motocyclistes à se ruer chez les vendeurs d’essence à la sauvette, ce qui ne les aide pas non plus, explique un clandoman. «Pour avoir du carburant à la pompe, c’est un véritable casse-tête, ça  nous oblige à aller chez les vendeurs en route. Mais ça reste très compliqué pour nous les clandomen qui vivent au jour le jour de cette activité. C’est difficile, mais je tiens encore le coup parce que j’ai une famille à nourrir. Sinon, beaucoup ont déjà garé leur moto», explique-t-il.

Pour lui, la pénurie de carburant profite à beaucoup de personnes. « À côté des vendeurs à la sauvette, certains pompistes profitent pour se faire de l’argent en servant de l’essence nuitamment à leur proche qui vont revendre pour eux à un prix élevé», dénonce-t-il.

Ndjondang Madeleine