Societé

Les vendeuses de poisson obstruent les voies publiques

Les vendeuses de poisson obstruent les  voies publiques 1

A N’Djamena, certaines  voies publiques sont transformées en véritable marché.  Malgré les risques d’accident, les vendeuses de poisson et autres denrées occupent anarchiquement les routes, sans se soucier  du danger qu’elles  encourent.

Il est 12h. Nous sommes au marché Taradonna dans le 7ème arrondissement de la ville de N’Djamena . La principale voie qui mène au marché Al-Farah, le marché à poisson de la capitale est bloquée par les commerçantes.

Après avoir déserté ledit marché, des jeunes filles,  femmes et hommes assissent devant leurs étales de poissons frais, occupent une partie de la route jusqu’à l’Avenue Mathias Ngarteri Mayadi,  d’autres les portant  dans des petites bassines, courent dans tous les sens proposant  leurs marchandises aux passants  . Une situation que déplorent les usagers.  « Circuler dans cette route est  devenu très difficile , ces vendeuses rendent la voie  bitumée  restreinte et  il faut tous le temps être prudent au volant pour ne pas percuter quelqu’un »,lance un motocycliste.

Juste à côté,  la même réalité se vit. Pour les piétons, Il est difficile de circuler  entre les vendeuses de poissons et les bidons d’essence aligné çà et là. « Cette route devient de plus en plus impraticable surtout avec les nids de poule et son obstruction par les vendeuses de poissons frais », se lamente Yvonne Madjiadoum une ménagère.

En plus de ces faits qui confirment la gêne qu’occasionne l’occupation de cette voie bitumée par les commerçants, les risques d’accidents  de voie publique  sont légion pour les usagers tout comme les vendeuses.  « Installer les marchandises en plein milieu de la route est un grand risque à prendre. Il se peut  qu’un usager rate le volant et tout devient compliqué. Nous avons assisté aux accidents à plusieurs reprises dans cet endroit. Rien qu’ici à Dembé, nous voyons 7 à 10 cas d’accidents par jours  »,témoigne un passager. « La cause des accidents est due essentiellement à la restriction de la route. La route est restreinte et en plus, les usagers  sont toujours pressés quand ils sont sur leurs engins », ajoute Angaré, un habitué du coin.

D’autres usagers, se plaignent du manque d’hygiène de ces vendeuses qui rendent les rues insalubres. «En occupant la voie, ces  vendeuses de poissons et légumes versent partout les ordures,  les rendent sales et des fois impraticable,  exposant la population à des risques de maladie », s’inquiète Alphonse

Reconnaissant le degré de risque qu’elles prennent, les vendeuses disent faire avec. C’est le cas de Zara vendeuse de poisson depuis 4 ans qui explique , n’avoir pas d’autres choix que de s’exposer car dit-elle, si les articles ne sont pas exposés en pleine rue , aucun client ne vient acheter avec elles. « comme vous le voyez, il est difficile d’avoir des clients au marché,  nous sommes cachés et  les clients ne nous voient pas. C’est pourquoi nous sommes exposées avec nos articles en pleine route », confie-t-elle avant d’ajouter, « Si nous ne risquons pas nos vies, nous ne pouvons rien avoir. j’expose ma vie ainsi pour avoir quelque chose pour survivre en me confiant à Dieu ».

Ningada Michée, (stagiaire)