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Les grandes voies du quartier Atrone sont impraticables

 Les grandes voies du quartier Atrone sont impraticables 1

Les grandes voies du quartier Atrone sont impraticables

 Après la pluie, certaines rues de N’Djamena sont impraticables. A Atrone dans le 7ème arrondissement, pour atteindre leur lieu de travail, les habitants sont obligés de patauger et de faire des contournements.

Il est 7h, ce vendredi 23 juin 2017. Sur l’axe rond-point gazelle, le centre de santé d’Atrone, hommes et femmes en file indien pataugent  pour atteindre la grande voie. Véhicules et motocycles font des contournements. Certains habitants sont obligés de retrousser les pantalons ou pagnes. D’autres préfèrent porter des  sous-vêtements lors de la traversée. Au bord de la rue principale bitumée, des habitants changent leurs habits avant de prendre le chemin du  travail. La preuve, Jules M est obligé de changer deux tenues avant d’aller au travail. « Pour me rendre au travail, je suis obligé de porter des maillot et une fois chez ma tante en face de l’axe dix octobre, je dois me rhabiller », témoigne-t-il.

De cette situation les conflits naissent. Certains propriétaires se plaignent de la traversée de leurs concessions par les usagers de la voie.  Des barricades à l’aide des pneus et des épines sont observés par en droit. «Pendant la saison des pluies, notre concession est transformée en voie publique. Même la nuit, des individus traversent notre concession à la recherche des voies praticables », se lamente Mbaïlaou André. « Nos enfants ne peuvent pas s’amuser de peur de se faire ramasser par les moto clandos », complète son voisin.

Une inondation qui constitue également un manque à gagner pour les commerçants et autres petits vendeurs. « Depuis qu’il a plu, je ne reçois pas assez de clients en dehors de mes voisins », lance un boutiquier du coin. « La situation risquera de s’empirer en juillet et Août », prévient un habitant du quartier. Pour rappel, le prolongement de l’avenue 10 octobre-Ambata devant desservir les habitants des quartiers atrone, gassi, ambatta et abena  devrait être bitumé il y a longtemps. Malheureusement, la crise financière qui a frappé le pays de plein fouet est passée par là, apprend-on d’une source du ministère des infrastructures. Entretemps, les habitants de ces quartiers continueront à subir les aléas climatiques et ses conséquences sur cette voie.

Miguerta Djiraingué, stagiaire