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Le Tchad et la Fao signent un protocole d’accord de lutte contre le criquet pèlerin

Le Tchad et la Fao signent un protocole d’accord de lutte contre le criquet pèlerin 1

La ministre de l’aménagement du territoire, du développement de l’habitat et de l’urbanisme, Achta Ahmat Bremé et le secrétaire exécutif de la commission Fao de lutte contre le criquet pèlerin de la région occidentale (Clcpro) Mohamed Lemine Hamouny ont signé ce mardi 19 novembre 2019 au siège de l’Agence nationale de lutte antiacridienne (Anla), un protocole d’accord pour la lutte contre le criquet pèlerin.

Ce protocole d’accord définit les modalités d’action d’une Force d’intervention de la région occidentale (Firo) pour apporter un appui dans le renforcement du dispositif de prévention et d’intervention rapide contre la résurgence des criquets pèlerins. Cette force qui aura sa base au Tchad va intervenir non seulement dans ce pays mais aussi au Niger, au Mali et en Mauritanie est dotée de six véhicules tout terrain et des équipements de navigation pour des prospections dans les zones désertiques.

D’après le secrétaire exécutif de la commission Fao de lutte contre le criquet pèlerin la région occidentale (Clcpro) Mohamed Lemine Hamouny, le Tchad est l’un des pays clés de la région en matière de lutte contre ce criquet. « Le Tchad est un pays extrêmement important dans notre dispositif de de prévention. Il est la porte d’entrée de tous les mouvements de criquets venant de la région centrale et il abrite de foyers de grégarisation dans le nord du pays, au niveau de Kalaït et Fada », précise le secrétaire exécutif de la Clcpro qui informe que l’implantation de cette base est non seulement une reconnaissance du rôle important que joue le pays de Toumaï dans la stratégie régionale de lutte contre ce criquet mais aussi de l’engagement du gouvernement vis-à-vis de la commission. « La région centrale de l’autre côté de la mer rouge vit actuellement une invasion acridienne. Certes, il n’y a pas de menaces pour notre région à court terme mais si cette situation n’est pas maitrisée à partir de juin, le risque est élevé pour notre région. Tous les dispositifs que nous mettons sur pied dans la région sont des outils important pour faire face à toute éventualité d’invasion de criquets pèlerins », relève-t-il.

Le représentant de la Fao au Tchad Mouhamadou Mansour Ndiaye rappelle que la signature de ce protocole d’accord est la concrétisation d’une initiative lancée lors de la 9ème session de la Commission Fao de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (Clcpro) en 2018 à N’Djaména. « Avoir un centre d’intervention et d’action rapide pour non seulement lutter mais prévenir avec la détection et les prospections les dangers liés au criquet pèlerin sont pour nous une source de réconfort, car derrière l’insécurité alimentaire et la malnutrition se cachent des causes profondes parmi lesquelles il y a le criquet pèlerin et les facteurs de déperdition de récolte», note le représentant de la Fao qui insiste sur les ressources humaines de qualité. « Des véhicules, c’est des moyens importants au regard de l’ampleur du problème mais il faut davantage renforcer les ressources humaines au Tchad. Un autre sujet d’intérêt sur lequel nous veillons, c’est l’expertise en ressources humaines locales formées en mesure de gérer ces fléaux qui nous fait actuellement défaut. Des efforts importants ont été fournis par le gouvernement mais nous souhaitons qu’à travers la Clcpro, qu’on renforce la formation du personnel déjà en place et explorer les possibilités de faire venir des experts d’autres sous-régions du continent qui peuvent partager leur savoir-faire avec les experts du Tchad », exprime-t-il.

La ministre de l’aménagement du territoire, du développement de l’habitat et de l’urbanisme Achta Ahmat Bremé, représentant son homologue de de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles félicite les acteurs qui ont permis de signer ce protocole d’accord. « Le Tchad héberge non seulement les airs de survie et de reproduction des criquets pèlerins mais il est aussi la porte d’entrée des essaims de criquets pèlerins en provenance de la région centrale telle que le Soudan, l’Ethiopie, l’Erythrée», complète-t-elle.

Stanyslas Asnan