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As de la dictée de père en fils

As de la dictée de père en fils 1

La semaine de la francophonie et de la langue française ouverte au Calf (centre d’apprentissage de la langue française) du 21 au 26 mars s’est achevée avec le résultat du concours national de dictée de la francophonie. Une famille s’est illustrée. Il s’agit de Mbaidedji Ndjenodji Frédéric et son fils Mbaidedji Konodji Ludovic respectivement premier de la catégorie professionnelle, le top du concours et troisième de la catégorie junior.

Mbaidedji Ndjenodji Frédéric, le lauréat du concours de dictée catégorie professionnelle est un habitué de l’exercice. Depuis ces 7 dernières années, il est le champion incontestable dans cette discipline.

Pour sa première participation, Mbaidedji Konodji Ludovic, élève en classe de 4ème au lycée collège Sacré cœur, est arrivé troisième de la catégorie junior. Ce qui est très remarquable pour une première participation. Encouragé par son géniteur, il a courageusement accepté de relever le défi et ce coup d’essai s’est transformé en un coup de maître.

Mbaidedji Ndjenodji Frédéric est un passionné de la langue de Molière et c’est depuis sa tendre enfance qu’il flirte avec elle. « Moi et la langue française c’est une longue histoire d’amour. J’ai toujours été épris pour les lettres. Depuis le bas âge, je lisais beaucoup et j’ai hérité de ma mère également qui et une très grande lectrice. Avec les lettres, je suis habitué depuis très longtemps et cette passion s’est entretenue au fil du temps. Pour les matières littéraires,  j’étais toujours très fort et depuis le primaire j’avais toujours les meilleurs notes », confie le champion

Alors qu’il était en troisième au Collège Évangélique en 1992, Mbaidedji Ndjenodji Frédéric devient champion pour la francophonie et a représenté le Tchad à New-York, au pays de l’oncle Sam. Après, il prendra part à plusieurs concours organisés par le Calf. « Les chiens ne font pas de chats », dit un vieux dicton. Sa passion pour la littérature, Frédéric Mbaidedji, Frédo pour les intimes l’a transmise à ses enfants. Il assure auprès d’eux un travail de coaching. A travers son fils Ludovic, il cueille les premiers fruits de ce travail qu’en temps normal tout parent doit faire pour compléter l’éducation de sa progéniture. « Au-delà de la formation que reçoivent mes enfants à l’école, des encadreurs qui viennent à la maison, je m’assure personnellement du suivi. Cela fait que je partage avec eux les valeurs que je défend », a-t-il témoigné. Un lien qui lui permet de créer une saine émulation entre lui et sa progéniture. « Quand je partage avec eux mes exploits, cela les intéressent. Même quand je vais pour recevoir mes prix, ils sont avec moi et cela leur donne envie de faire comme moi », explique Mbaidedji Frédércic qui a un long parcours avec plusieurs casquettes. Juriste de formation, il a longtemps pratiqué le journalisme au sein de la revue « Tchad et culture », organe avec lequel il a gagné plusieurs fois le prix d’excellence en journalisme, catégorie presse écrite. Il a été dans l’administration, chargé de mission du directeur général du Cefod, directeur du centre de documentation du même centre avant de s’envoler pour Ouagadougou pour une spécialité en communication. Il s’occupe aujourd’hui de la communication du Cefod.

Abgué Boukar Christophe