Politique

Le Pr Avocksouma Djona démissionne de l’Undr

Le Pr Avocksouma Djona démissionne de l'Undr 1

Exclu du bureau exécutif de l’Union nationale pour le développement et le renouveau (Undr), le Pr Avocksouma Djona Atchénémou annonce sa démission du parti de Saleh Kebzabo et apporte son soutien à la plateforme Wakit Tama, les diasporas tchadiennes et à l‘Appel du 1er Juin 2021 pour une Conférence Nationale Inclusive et souveraine.

« Une organisation meurt dès lors que son but principal est perdu de vue, ses objectifs ne sont plus réalisables, ses stratégies sont devenues floues et la confiance placée en ses dirigeants s’est émoussée », c’est en termes que le désormais ex-militant de l’Undr a annoncé sa démission du parti, plus de deux mois après avoir critiqué l’entrée du parti du calebasse au gouvernement de transition.
En entrant dans le gouvernement, estime le professeur, les dirigeants de l’Undr ont décidé de prendre la courte échelle en ralliant avec armes et bagages la junte au pouvoir. « Dire que I’Undr n’accompagne pas le Cmt mais uniquement la transition ne convainc que ceux qui veulent y croire. Avec une expérience de plus de cinq ans dans la gestion des affaires publiques au plus haut niveau dans le système Deby, je suis sûr que la participation de I’Undr au gouvernement de transition ne changera rien », assure le Pf Avocksouma Djona.
Pour lui, la présence d’un ministre et demi dans l’équipe actuelle ne peut constituer une masse critique p0ur arriver à changer quoi que ce soit dans les pratiques d’un système occupé majoritairement par les caciques du régime.
« En se lançant dans cette aventure à courte vue, les leaders de I’Undr se sont fourvoyés et le pari va droit dans le mur. On ne peut prétendre se battre pour l’alternance et s’allier avec l’adversaire qui fait tout pour perpétuer l’ancien régime vieux de plus de trente ans », précise-t-il.
Tout le monde aura compris, assure-t-il, que le combat du peuple martyr du Tchad est loin d’être terminé. « Comment, être fier en tant que peuple, dans un pays sans infrastructures sociales de base de qualité où végètent 80% d’analphabètes et ou le taux de mortalité maternelle et infantile sont les plus élevés au monde ? Comment être fier d’un pays où les jeunes sont assassinés impunément tout simplement parce qu’ils chantent l’hymne national tout en marchant pacifiquement », s’est-il interrogé ?

Le professeur Avocsoumouna Djona Atchénémou était jusqu’au 16 mais dernier, date de son exclusivité de l’Undr le secrétaire national administratif adjoint.

Stanyslas Asnan