Politique

La première marche de Wakit tama sous escorte policière

La première marche de Wakit tama sous escorte policière 1

La marche pour une conférence nationale inclusive et contre la confiscation du pouvoir par le Conseil militaire de transition, initiée par la coalition des actions citoyennes ‘‘ Wakit Tamma’’ a eu lieu ce jeudi 29 juillet 2021 sous l’encadrement de la police.

De nombreux Tchadiens ont répondu présent à l’appel de la plateforme ‘‘ Wakit Tama’’ à la résistance pacifique contre la volonté des autorités de transition à se maintenir au pouvoir. Tôt ce matin, les manifestants ont pris d’assaut le rond-point Hamama, point de départ de cette marche pour exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis du Cmt et du gouvernement de transition. Tout à commencer par l’hymne national entonné par les manifestants. Sur des pancartes, on peut lire ‘‘ Le peuple exige la révision de la charte’’, ‘‘ Non à la monarchie’’, ‘‘ la France hors du Tchad’’, ‘‘ Non à l’impunité’’ ou ‘‘ Le Cmt périra, le peuple vaincra’’ etc.

Tout au long de l’itinéraire allant du rond-point Hamama au Palais du 15 janvier, les manifestants ont fait des escales notamment devant le palais de la justice sous le cri de ‘‘ justice, justice, justice…’’.
Au palais du 15 janvier, point de chute de cette marche, les leaders membres de la plateforme ‘‘ Wakit tamma’’ ont dénoncé l’exclusion, la machination et la volonté manifeste de la junte au pouvoir à s’installer dans la durée au Tchad.

Pour le président de l’Ust Barka Michel, cette marche apporte un démenti à ceux qui pensaient que Wakit Tamma ne peut pas marcher dans le calme et dans l’ordre.

« Nous devons continuer par marcher pour dire au Cmt de jouer son rôle. Il n’est pas un gouvernement élu et il n’est pas venu pour s’installer. Il n’a pas des reformes à faire. On lui demande en 18 mois d’organiser une conférence nationale souveraine et préparer des institutions qui vont se charger des élections futures. On ne lui demande pas autres choses », clame-t-il.

Pour le secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (Ctddh) Mahamat Nour Ibedou, les militants ont choisi de participer à un début de libération du peuple.

« Nous avons marché aujourd’hui pour dire non au Cmt. Non à Macron et à la France. Notre pays est souverain et indépendant. Nous arriverons au bout de notre lutte par ce que nous avons de notre côté la vérité », s’est-il réjouit.

Le coordonnateur de la plateforme Wakit Tamma, Me Max Loalngar, appelle la junte militaire à ne pas se mêler de la politique.

Il annonce par ailleurs une nouvelle marche pour le 7 août prochain.

Nadjita Namlengar