presidentielle

Un scrutin sous haute surveillance

Une des leçons à retenir de l’élection présidentielle de ce 11 avril, c’est la présence massive des forces de défenses et de sécurités.

Dès le levé du jour en ce dimanche, les forces de l’ordre ont quadrillé la ville. Dans tous les arrondissements, on note la présence des éléments du Gmip (groupement mobile d’intervention de la police), de la gendarmerie nationale, la Garde nationale et nomade, et de bien d’autres corps. Des colonnes de véhicules étaient visibles sur les grandes artères. Au quartier habena, des habitants ont été réveillés par l’odeur des tirs de grenades lacrymogènes.

Pour certains citoyens, même ce déploiement des hommes en treillis peut être la cause du faible taux de participation à ce scrutin. « Dès que j’’ai ouvert le portail à 6h, je suis tombé sur 4 toyotas remplis de gendarmes qui passaient. Quelques minutes après, les Gmip sont passés dans 8 véhicules. J’ai eu peur et je suis reparti dedans », confie Fatimé, une habitante du quartier Ndjari. « Que font ces hommes nombreux ici ?  Je ne vais pas voter, qu’est-ce que ça veut dire ? » s’interroge Vincent, un habitant de Gassi qui finalement a refusé d’aller voter. A dire vrai, cette présence loin de rassurer, a obligé les N’djamenois à se terrer chez eux.

Ndjondang Madeleine