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Les femmes du système des Nations-Unies au Tchad assistent les élèves du Lycée de Walia et des fistuleuses

Les femmes du système des Nations-Unies au Tchad assistent les élèves du Lycée de Walia et des fistuleuses 1

Les filles du Lycée de Walia et les femmes fistuleuses du Centre de traitement et de prise en charge de fistules ont bénéficié des kits offerts par les femmes du  programme des Nation-Unies pour le Développement (Pnud) dans le cadre de la journée internationale de la femme.

Au lycée de Walia dans la commune du 9ème arrondissement, ce sont entre autres des cache-nez, des stylos et des cahiers qui ont été remis aux élèves-filles-.

Le Programme des Nations-Unies pour le développement (Pnud) entend apporter son appui à l’autonomisation des femmes, à l’acceptation de soi, à l’orientation sur la carrière professionnelle avec des modèles féminins.

Le proviseur du Lycée de Walia Béakba Debgarou se dit touché pour ce geste. « Nous voudrons vous féliciter pour ce thème très pertinente qui, certainement stimulera l’intention de nos filles, qui vont être les futures fonctionnaires. Nous faisons aussi de vive voix à toutes nos élèves de venir s’accaparer de ce thème afin de profiter de cet échange », a-t-il précisé. Une cérémonie de remise des kits suivie des échanges entre ces humanitaires et les filles de ce lycée, situé à la sortie sud de N’Djaména.

Le proviseur du lycée lance à l’endroit de ses élèves: «si vos grandes sœurs ont voulu partager leurs expériences avec vous c’est parce qu’elles vous aiment».

La présidente du comité d’organisation de la semaine nationale de la femme Fatimé Djadina se réjoui pour ce moment. « Votre présence démontre l’importance que vous portez à l’éducation et nous vous en remercions. Cette année la célébration de la semaine nationale de femme est spéciale pour les femmes du système des Nations-Unies, non pas seulement par notre présence ici, mais par le partage d’’expérience et d’orientation. Nous sommes ici pour un défi commun qui est légalité dans la parité », ajoute-t-elle. A l’endroit des enseignantes et élèves, elle renchérit : « vous avez en main l’éducation de nos enfants. Pour encadrer tout ce que nous avons de cher et pour cette éducation, il faut de la patience. A nos enfants, nous vous souhaitons une année plein de succès. Votre éducation dépendra de vous-mêmes et de l’importance que vous y accoder ».

Une assistance aux femmes fistuleuses

Après le lycée, cap sur le Centre de traitement et de prise en charge de fistules, sis à Moursal dans la commune du 6ème arrondissement où les femmes du système des Natins-Unies ont remis entre autres aux femmes fistuleuses, de l’eau de javel, de l’eau de Cologne ainsi que des détergents, des savons et des couches jetables. « Nous sommes reconnaissants de cette visite en cette journée de la femme. Vous êtes venus témoigner votre compassion auprès des femmes victimes de fistule et cela prouve qu’elles ne sont pas oubliées », précise le gynécologue et directeur adjoint du centre Dr Moussa Sakine. Comme au lycée des échanges amicaux entre femmes ont permis de clore cette journée.

En 1977, l’assemblée Générale des Nations-Unies a reconnu officiellement la journée Internationale de la femme (Jif) et invite tous les Etats à proclamer, selon leurs coutumes et traditions, un jour quelconque comme journée des Nation-Unies pour les droits des femmes et la paix internationale. Au Tchad, elle a été commémorée pour la première fois en 1987 et la Semaine Nationale de la Femme Tchadienne (Senafet) a été célébrée pour la première fois en 1989.

Même si la Senafet a contribué à améliorer la perception du statut de la femme, elle reste souvent mal appréhendée tant par les hommes que par les femmes elles-mêmes dont la plupart ne perçoivent que le caractère festif reléguant au second rang les réelles motivations de son institutionnalisation.

Le thème de la Journée Internationale de la Femme (Jif) édition 2021 est « Leadership féminin : pour un futur égalitaire dans le monde de la covid-19 », nous rappelle que le leadership et l’implication réelle de la femme dans le processus de développement d’un pays ne peut être ignoré pour respecter le principe de « ne laisser personne de côté », des Nations-Unies.

Neloumngaye Zita, stagiaire