Culture

« Ruine ou Vaine? Du rire aux larmes, des larmes au rire ! », de Mamadjibeye Nako au centre d’une causerie-débat autour du livre à l’IFT

« Ruine ou Vaine? Du rire aux larmes, des larmes au rire ! »,  de Mamadjibeye Nako au centre d’une causerie-débat autour du livre à l’IFT 1

« Ruine ou Vaine? Du rire aux larmes, des larmes au rire ! »,  de Mamadjibeye Nako au centre d’une causerie-débat autour du livre à l’IFT

C’est à travers une causerie-débat au tour d’une œuvre  que l’Institut Français du Tchad a lancé la saison littéraire ce mardi 15 novembre 2016 dans la grande salle dudit Institut. Au menu de discussion, c’est une pièce de théâtre : « Ruine ou Vaine? Du rire aux larmes, des larmes au rire ! », écrite par  Mamadjibeye Nako  et présentée par Asnan Non-Doum Saturnin.

Selon  Asnan Non-Doum Saturnin cette causerie  coïncide avec la journée mondiale des écrivains en prison. «  Le 15 novembre instauré depuis 1981 afin d’attirer l’attention mondiale sur des écrivains et des journalistes dont le travail leur attire des représailles. Car, il y a si longtemps, le 10 novembre 1995 très exactement, l’écrivain nigérian Ken Saro Wiwa a été pendu pour avoir défendu les droit de son ethnie minoritaire dans une région d’agriculture et de pêche spoliées et dévastées par l’exploitation pétrolière. Ses convictions l’avaient amené à plaider juste devant la commission des droits de l’Homme.  C’est dans ce contexte que l’association mondiale de poètes, de romanciers et de journalistes s’engage à défendre la libre circulation des idées entre toutes les nations, à promouvoir une littérature sans frontière et à s’opposer à toute restriction de la liberté d’expression », informe-t-il.

« Ruine ou vie vaine ? Du rire aux larmes, des larmes au rire !», est une pièce de théâtre composée de 87 pages subdivisées en 3 tableaux comportant 9 scènes. L’œuvre présente les réalités tchadiennes marquées par les injustices sociales érigées en règle. Mopass, le personnage principal est un jeune diplômé de l’Université d’Orléans qui a vécu deux décennies de chômage à cause des crises politico-économiques dans lesquelles son pays est plongé. L’exploitation du pétrole ne lui a pas été favorable. Il est une incarnation de la jeunesse qui compte toujours en la fonction publique dans la plupart des pays africains subsahariens.

Pour Mamadjibeye Nako, l’auteure du livre, en dépit des difficultés dans lesquelles, la jeunesse est confrontée, elle ne doit pas se croiser les bras en comptant seulement sur le gouvernement ou à la fonction publique. « Il faut se battre », affirme-t-elle. C’est pourquoi, Mamadjibeye Nako  exhorte les jeunes à l’auto-emploi afin de se prendre en charge. Toutefois, elle dénonce la mauvaise gouvernance et gestion des revenus pétroliers. Selon elle, l’Etat est le premier responsable de la souffrance des jeunes. Pour ce faire, l’auteure demande au gouvernement de créer un environnement propice pour le développement de la jeunesse tchadienne. « Les injustices sociales dont les jeunes sont victimes au quotidien sont de nature à compromettre l’avenir de la jeunesse tchadien.  Il faut l’implication de tous », conseille, l’écrivaine Clarisse Nomaye,

Le directeur délégué de l’IFT, Abou Kamaté, lui, se dit comblé de cette causerie-débat autour d’une œuvre. « Cette causerie contribue au développement de la culture. J’encourage les élèves et étudiants à participer à ces genres de rencontre pour se faire former compte tenu des échanges fructueux », recommande-t-il.

Doumtardome Lazare