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L’avenue Taiwan, le calvaire des usagers de la voie publique

L’avenue Taiwan, le calvaire des usagers de la voie publique 1

L’avenue Taiwan, le calvaire des usagers de la voie publique

Après avoir franchi le pont à deux voies, on débouche sur l’avenue Taiwan. Cet axe construit en 2006 par  la Chine Taiwan est le plus emprunté de N’Djaména. Des gros porteurs y circulent le plus souvent. Situé dans le 7ème arrondissement, cette avenue est dans une dégradation très avancée.

A 7heures du 10 septembre 2016,   au rond-point à deux voies  situé à l’intersection des avenues Jacques Nadjingar, Pascal Yoadimnadjie et la rue menant  au pont, l’embouteillage est indescriptible. Des klaxons retentissent. Des agents de la  brigade de la circulation routière peinent à réguler la circulation. Or, à quelques mètres du Rond-point, à l’entrée de l’Avenue Taiwan,  des nids de poules accueillent les engins à deux et quatre roues.  Les passagers sont secoués par les mouvements des roues qui  foulent pour la première fois la ville de N’Djaména. Situation qui oblige les conducteurs  à ralentir.  D’autres montent sur la travée coupant la chaussée en deux afin d’éviter les secousses.

Sous l’effet du sable  et des eaux stagnantes, la chaussée se rétrécit considérablement. Automobilistes, motocyclistes et piétons et cyclistes se disputent le passage. Juste à coté, des bars et alimentation longent la voie malgré l’étroitesse de l’avenue.

L’avenue Taiwan, le calvaire des usagers de la voie publique 2

A environ 100 mètre de là, on y trouve un trou au milieu de la chaussée. « C’était, il ya quelques jours, une benne ramassant du sable s’est embourbée. C’est pourquoi, il ya un grand trou», explique Ousmane un riverain. Pourtant, en face du  trou qui se creuse au jour le jour, se trouve  une station d’essence. Compte tenu de cet état, les usagers contournent  le trou  en passant au pied de la station. Par contre, à gauche de ce trou, il y a une  rue secondaire en terre battue où les mots-taxis sont garées rendant la circulation plus difficile. Devant cette situation, Mbairessem, n’a pu se contenir : «  C’est une insulte à l’égard de notre capitale ». « Franchement, cela fait des années que nous demandons au gouvernement de songer à la reconstruction de cette voie mais jusque-là , rien n’est fait. Pourtant, cette voie est la clé de l’économie tchadienne. Des centaines de gros porteurs empruntent cet axe. Je ne sais pas qu’est ce que l’Etat est entrain de faire pour soulager la souffrance des usagers ? », s’interroge un jeune  fonctionnaire assis devant une alimentation.   

Si le tronçon Pont à deux-rond-point Gazelle, il y a des trous, du Rond-point  Gazelle à celui de Hamama, la circulation est difficile. « Souvent on enregistre des case d’accident sur cette voie », informe un policier en faction au rond-point Gazelle en montant  du doigt un autre trou situé au cœur de la chaussée. « Walaye chari da mayan fa (la route est vraiment dégradée) », précise un autre flic assis sur un banc au pied du rond-point.

Conscient de la dégradation de cette avenue la plus empruntée de  N’Djaména,  les responsables du département des infrastructures affirment que  le contrat pour le bitumage de cette avenue et celle reliant Rond-pont Gazelle au quartier Gassi, a été signé. Malheureusement, le pays fait face à la crise financière qui l’empêche de commencer les travaux, informe-t-on. En attendant, la souffrance des usagers de l’avenue continue de plus belle.

Asnan Non-Doum Saturnin