Societé

Le Ctcv appelle de nouveau à une grève de trois jours contre les Bdt.

Le Ctcv appelle de nouveau à une grève de trois jours contre les Bdt. 1

Par un point de presse fait ce mardi 21 janvier 2020, le président de Collectif tchadien contre la vie chère (Ctcv), Dingamnayel Nelly Vercinis appelle les tenanciers des bars et alimentations à observer une grève allant du 24 au 26 janvier 2020, pour protester contre l’augmentation des prix de boissons alcoolisées et non alcoolisées des Brasseries du Tchad.

Ce point de presse fait suite à une négociation entamée entre les consommateurs, les Brasseries du Tchad et le gouvernement. Selon le président du collectif tchadien contre la vie chère, des démarches ont été entreprises pour demander aux brasseries du Tchad (Bdt) de revoir leur position relative à l’augmentation des prix de boissons alcoolisées et non alcoolisées, « mais les brasseries du Tchad sont restées intactes sur leur décision », informe le président du Ctvc, Dingamnayel Nelly Versinis. Selon lui, les brasseries donnent comme condition que « si le gouvernement refuse de renouveler les conventions d’établissements eux aussi ne reculeront pas ». Le client est roi dit-on, mais « au Tchad, les multinationales prennent les consommateurs pour des vaches à lait qu’il faut sucer jusqu’aux os et refusent même d’investir dans les domaines socio-sanitaire et éducatif », s’indigne-t-il. Pour Nelly, c’est le gouvernement qui encourage cela, pour l’intérêt égoïste de certains responsables ministériels. « Les brasseries du Tchad versent à l’Etat tchadien environs deux milliards par mois. Si aujourd’hui, les grossistes, les tenanciers ferment leurs portes, c’est un bon nombre de jeunes qui iront au chômage », s’indigne Nelly Verisinis. Il justifie ce bras de fer entre gouvernement et les brasseries du Tchad par un lobby qui serait derrière cette augmentation de prix et cela permet aux brasseries de défier l’autorité de l’Etat. Pour ces raisons, « tous les tenanciers de bars et alimentations, des caves, des boites de nuits doivent fermer hermétiquement leurs portes le vendredi, samedi et dimanche prochain pour demander aux brasseries du Tchad de revoir leur position en annulant purement et simplement la mesure portant augmentation des prix de boissons alcoolisées et non alcoolisées des Bdt », conclut-il.

Nguelsou Balgamma