Social

Grève générale dans les universités et instituts publics du Tchad

Grève générale dans les universités et instituts publics du Tchad 1

Grève générale dans les universités et instituts publics du Tchad

Les  enseignants et chercheurs du supérieur n’ont pas attendu longtemps pour réagir suite à la communication du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Pr Mackaye Hassan Taisso relative au gel des primes et indemnités des enseignants et chercheurs du supérieur pour 18 mois.

D’abord le Syndicat National des Enseignants et Chercheurs du Supérieur (SYNECS), exprime son indignation suite à cette  communication non notifiée du Ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation.

Le Président national du SYNECS, Dr Guirayo Jérémie  indique que les primes et indemnités sont des acquis du syndicat chèrement obtenus après plusieurs années de luttes, matérialisés par la signature d’un protocole en date du 06 septembre 2013 entre le gouvernement et le Syndicat. En aucun cas, ces acquis ne doivent faire parties des mesures de réformes d’urgence initiées par le gouvernement de Pahimi Padaket Albert (PPA) 2. Par contre, le SYNECS demande au gouvernement de PPA2 de procéder immédiatement et sans aucune condition à l’annulation de cette mesure dont le syndicat qualifie d’antisociale, irréfléchie  et cynique.

Le SYNECS demande avec insistance à toutes les Sections d’Etablissements universitaires de l’ensemble du territoire national de cesser toutes les activités de recherche et d’enseignement pour compter de la date du 17 septembre 2016. Pour cela, « aucune rentrée académique ne peut avoir lieu dans les Instituts Supérieurs et Universités du Tchad si cette mesure reste en vigueur », précise le syndicat.

Par conséquent, le SYNECS appelle ses membres à la vigilance, à ne pas céder à aucune pression des autorités administratives et de dénoncer les cas de menace de tout genre. Le SYNECS ne peut être responsable de la dégradation de la situation économique du pays en sacrifiant la vie de ses militants et militantes en péril. Il tient pour seul responsable le gouvernement de PPA2 de ce qui adviendra.

Par contre le secrétaire général du  Syndicat des Enseignants du Tchad, section du Supérieur (SET/Supérieur), Dr Nangkara Clison qualifie cette intention du Gouvernement d’irréfléchie. Pour lui, les Enseignants-chercheurs ne sont pas responsables de l’extorsion systématique des régies financières du Tchad pour subir ce grand tort. La crise que vit la population tchadienne a pour causes la mal-gouvernance généralisée et le caractère prébendier du régime.

« Au lieu que le Gouvernement pense à éponger les arriérés de salaire, de primes, de vacations et des heures supplémentaires, il s’évertue à provoquer les enseignants-chercheurs qui croupissent dans la misère pour donner le meilleur d’eux-mêmes », souligne le secrétaire général. Pour ce faire, le SET/Supérieur demande aussi à tous ses militantes et militants de cesser immédiatement toutes les activités d’enseignement et de recherche sur l’étendue du territoire national jusqu’à la clarification totale de cette situation.

Asnan Non-Doum Saturnin