Santé

Journée mondiale du diabète : un appel urgent à la prévention et au soutien psychologique

Journée mondiale du diabète : un appel urgent à la prévention et au soutien psychologique 1

Alors que 366 millions de personnes vivent aujourd’hui avec le diabète dans le monde, l’Afrique compte à elle seule plus de 24 millions d’adultes atteints, dont la moitié n’est pas diagnostiquée. À l’occasion de la Journée mondiale du diabète, célébrée chaque 14 novembre, une vaste campagne de sensibilisation est menée pour mieux faire connaître cette maladie silencieuse et ses conséquences.

Pour l’édition de cette année, le thème retenu,  «  Le diabète et la santé mentale »  met en lumière un aspect souvent négligé : l’impact psychologique de la maladie. Stress, anxiété, fatigue chronique… vivre avec un diabète au quotidien exige une vigilance permanente qui affecte le bien-être mental des patients.

Comprendre le diabète

Le diabète est une maladie non transmissible caractérisée par une élévation permanente du taux de sucre dans le sang (la glycémie).  Il existe sous trois principales formes :

Le Diabète de type 1, il représente environ 10 % des cas et touche surtout les enfants et les jeunes adultes. Le diabète de type 1 est dû au fait que le pancréas ne fabrique plus d’insuline, les personnes atteintes par ce type de diabète doivent être mises sous injection cutanées de façon quotidienne pour compenser artificiellement l’insuline que le corps n’arrive plus à produire.

Le Diabète de type 2,  c’est  la forme la plus répandue, représentant 90 % des cas et touchant majoritairement les adultes de plus de 45 ans, souvent sédentaires ou en surpoids. Elle résulte d’une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme. Ses principaux facteurs de risque sont l’obésité, la mauvaise alimentation, l’inactivité physique, l’hypertension ainsi que l’âge.

Le troisième et dernier type est le diabète gestationnel qui survient chez les femmes enceintes. il se manifeste par une hyperglycémie pouvant entraîner des complications durant la grossesse et augmenter le risque de développer plus tard un diabète de type 2.

Signes, diagnostic et conséquences

Les signes cliniques du Diabète sont entre autres une fatigue persistante dès le réveil sans effort physique, une faim constante et besoin d’uriner très fréquent. Pour savoir qu’on est diabétique, il faut un taux de glycémie supérieur à 1,27 g/l et un taux compris entre 1,10 et 1,2 indique un état de prédiabète.

Bien que incurable, le diabète peut être contrôlé à vie grâce à un traitement adapté. Sans prise en charge, il peut mener à des complications graves : cécité, insuffisance rénale, maladies cardio-vasculaires et amputations. La maladie représente également un fardeau financier important pour les familles et les systèmes de santé.

Comment prévenir le diabète de type 2 ?

La prévention du diabète de type 2 repose essentiellement sur la réduction des facteurs de risque :

  • Adopter une alimentation équilibrée : moins de sucre, de gras et de sel, plus de fruits et légumes ;
  • Pratiquer une activité physique régulière : 45 minutes, trois à quatre fois par semaine ;
  • Surveiller son poids pour éviter le surpoids et l’obésité.

Il est important de rappeler que le diabète de type 1 ne peut pas être prévenu.

Au Tchad : un combat encore difficile

Avec une prévalence du diabète estimée à environ 3,5 % chez les adultes et près de 250 enfants touchés, le Tchad est loin d’être épargné. Le gouvernement a certes inscrit la lutte contre les maladies non transmissibles dans ses priorités, mais le fardeau pour les diabétiques tchadiens reste lourd.

Les données épidémiologiques limitées compliquent l’évaluation précise de la maladie, et l’accès aux médicaments essentiels comme l’insuline et aux outils de suivi (glucomètres) demeure un défi majeur, surtout hors de la capitale.

Face à ces enjeux, la mise en place de stratégies efficaces, le renforcement de la lutte associative, l’éducation thérapeutique des patients et, à terme, la création d’un centre de suivi spécialisé, apparaissent comme des étapes indispensables pour améliorer la prise en charge de cette maladie au Tchad.

Kedaï Edith