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Revue de presse de la semaine du 22 au 28 avril 2019

Revue de presse de la semaine du 22 au 28 avril 2019 1

A la Une cette semaine, la décision de la chambre constitutionnelle de le Cour suprême du 11 avril changeant le chef de file de l’opposition et les soubresauts à la mairie du 7eme arrondissement.

« Affaire de chef de file: Kebzabo crie à la sorcellerie », énonce N’Djaména Hebdo. « Détruire l’Undr par tous les moyens illégaux et honteux, s’attaquer personnellement à son président voué aux gémonies et mentir sur tous les fronts, voila les méthodes utilisées », vocifère Saleh Kebzabo qui crie à la sorcellerie. Selon l’hebdomadaire, la décision de la chambre constitutionnelle de la cour suprême du 11 avril dernier en faveur d’un changement de la tête au poste de chef de file de l’opposition démocratique, détail d’une guerre entre les chiffres 7 et 8 attise les antagonismes politiques. Mathématiquement 8 est supérieur à 7, relève N’Djaména Hebdo qui informe que « du côté de l’Urd, bénéficiaire de la décision, les impressions sont calquées sur le principe mathématique, selon lequel le chiffre 8 est supérieur à 7 ». « Saleh Kebzabo victime expiatoire d’une dérive totalitaire », renchérit Abba Garde qui informe qu’au-delà de la tête de Saleh Kebzabo qui est recherchée, c’est la démocratie tchadienne qui est mise en péril. « Le violent vent que le pouvoir familial de Déby fait souffler sur le toit de Saleh ne s’arrêtera pas à lui. Il emportera toute la classe politique tchadienne, y compris les prétendus alliés du Mps et les fusibles de l’opposition dont le pouvoir se sert honteusement pour faire électrocuter la plus grosse baleine du landerneau politique tchadien », prévient le trimensuel. « Saleh Kebzabo : la chute du baobab ? », s’interroge La Voix. Selon cet hebdomadaire, les vents défavorables s’amoncèlent autour de l’ex leader de l’opposition. « Débauchage des militants et grosses huiles du parti, interdictions de la tenue du 6ème congrès de Mongo, retrait du statut de chef de file de l’opposition. Crocs-en-jambes et uppercuts pleuvent tous azimuts », énonce l’hebdomadaire qui relève que décidément, Saleh Kebzabo connait une passe difficile. « Bonne décision à première vue sauf que la chambre constitutionnelle de la cour suprême n’a pas pris le soin de lire l’article 8 de la même loi. Comme on le voyait, la coupe est manifestement pleine et semble déborder. La manœuvre ressemble étrangement à celle utilisée pour réduire l’irréductible Yorongar Ngarlédji », rappelle-t-il. « Saleh Kebzabo bientôt en prison », relève pour sa part Le Visionnaire qui précise que la sortie médiatique du président de l’Undr le 20 avril dernier refusant de reconnaitre qu’il n’est plus le chef de l’opposition risque de lui être fatale. « Une plainte contre lui pour usurpation de titre est en gestation selon de sources digne de foi. Les choses s’annoncent très mal pour l’ex chef de file de l’opposition », précise-t-il. « Romadoumngar pourra-t-il tenir le pari? » se demande l’hebdomadaire qui conclut : « étant pendant plusieurs années, ami de lutte pour l’encrage de la vraie démocratie au Tchad, aux côtés de feu Kamougué Wadel Abdelkader, il connait bien les enjeux majeurs d’une opposition une et indivisible ».
« Saleh Kebzabo se prépare à saisir la Cour Africaine », informe Le Progrès qui ajoute que le président de l’Undr appelle la Hama à s’assurer de la diffusion de ses déclarations. « Pour l’heure, tous les avis sont convergents. La cour suprême du Tchad n’a pas dit le droit. C’est pour cela que je confirme ma position de chef de file de l’opposition. Puis qu’aucune voie de recours n’est possible en l’état, j’ai demandé à mes avocats de préparer la saisine de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples », rapporte-t-il.
« Kascou, le mangeocrate », ridiculise N’Djaména Hebdo qui rapporte que le président national de Viva Rndp s’est livré lors du point de presse du 17 avril à une  » mise au point très spectaculaire, au nom du gouvernement et du Mps ». « Kassiré devrait répondre à son frère Saleh Kebzabo qui accuse le gouvernement d’être la main invisible derrière la destitution de son statut de chef de file de l’opposition », annonce l’hebdomadaire qui rapporte que, selon Kascou, le comportement de son chère frère Kebzabo relève d’un kalbatisme pure et simple. Mais, relève-t-il, « c’est pardonnable parce qu’il ne comprend rien. Kebzabo a perdu sa lucidité intellectuelle devant une décision de justice qui relève du principe de droit ». « Guéguerre autour du statut de chef de l’opposition démocratique : Kebzabo ne peut plus jouir de ce titre », tranche Kassiré dans les colonnes du quotidien Le Progrès. Selon nos confrères, le ministre d’Etat, ministre conseiller à la présidence de la République, Nouradine Delwa Kassiré Coumakoye souligne que ce retrait du statut de chef de l’opposition est une « décision de la justice et non un arrêté ou un décret du gouvernement ».

L’autre sujet de la semaine est la destitution ’’avortée’’ du maire du 7ème arrondissement de N’Djaména, Ahmat Mahamat Guémé.
« Instabilité à la tête des communes : le maire du 7èmearrondissement est assis sur un volcan », lance Abba Garde qui rappelle que le 4ème maire en moins de 7 ans est destitué par 24 conseillers sur les 31, issus majoritairement du Mps. « Tout est parti de la session budgétaire de cette commune ouverte à la fin du mois de mars dernier et qui est restée en suspens jusqu’à présent. Les conseillers ont demandé au maire et son équipe administrative d’apporter des clarifications par rapport au 72 millions versés par le trésor pour le paiement des arriérés de salaire au personnel », rappelle-t-il. Selon le trimensuel, les conseillers soupçonnent le maire de détournement car, « la masse salariale est passée du simple au double ». « N’ayant pas de pièces justificatives, le maire a demandé le report de cette session pour lui permettre de réunir la documentation. Aussitôt, la session est reportée pour le 12 avril afin de permettre au maire et son équipe de se préparer », précise le trimensuel qui ajoute qu’à la veille de la session qui passe de l’ordinaire à l’extraordinaire, le maire envoie les messages téléphoniques à tous les conseillers pour les informer du report de la session, car son équipe n’a pu réunir toute la documentation. « Le maire Ahmat Mahamat Guémé évite la clôture d’une session », renchérit Le Progrès qui rappelle que cette clôture prévue pour le 19 avril dernier a été annulée par une note circulaire du maire qui évite ainsi sa destitution. « En effet, ce vendredi 19 avril, le portail et les alentours de cette mairie sont quadrillés par les éléments du commissariat de sécurité publique du 7ème arrondissement (Csp7) qui renvoient automatiquement tout usager qui tente d’accéder aux locaux de la commune
», ajoute ce quotidien.

Stanyslas Asnan