Politique

La 4ème République marque un recul de la démocratie

La 4ème République marque un recul de la démocratie 1

Selon le président du Rassemblement national des démocrates Tchadiens, la 4ème République marque un recul de la démocratie au Tchad et ne reflète pas la vision pour laquelle son parti a œuvré. « Le système institutionnel de la 4ème République marque un recul tant sur le terrain du sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs, que sur celui de la gouvernance administrative. Nous sommes convaincus qu’il n’est pas bon pour notre pays et que l’Etat ne peut persister dans l’erreur », regrette Pahimi Padacké Albert qui estime que la suppression de la primature est préjudiciable non seulement à l’équilibre des pouvoir, à la fonctionnalité institutionnelle et administrative de l’Etat mais aussi à l’image de caution même théorique d’une gestion géopolitiquement partagée du pouvoir exécutif.
« La conviction profonde de notre parti est qu’il fallait remplacer l’homme plutôt que de supprimer l’institution. Les institutions répondent une histoire d’un peuple et ne sauraient faire l’objet d’une transposition mimée », note-t-il.
Pour Pahimi Padacké Albert, les résultats de la réforme qui a conduit à la nouvelle République sont en déca des espérances. « Au niveau territorial, on est passé de 23 régions à 23 provinces : reforme du nom de baptême, passant de région à province. Pour quelle nouveauté ? Nous sommes passés de 70 à 113 départements, de 375 sous-préfectures à 438 communes et les créations continuent », déplore-t-il.

Stanyslas Asnan