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Revue de presse de la semaine du 8 au 14 avril 2019

Revue de presse de la semaine du 8 au 14 avril 2019 1

A la Une de l’actualité, Saleh Kebzabo acculé

Depuis la démission d’un de ses députés, le président de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (Undr) Saleh Kebzabo dispose actuellement de neuf députés dans son groupe parlementaire. Par contre, Félix Romadoumngar de l’union pour le renouveau et la démocratie (Urd) en a dix. Alors Abba Garde s’interroge, « qui est le chef de file de l’opposition démocratique » ? Selon l’article 7 de l’ordonnance 40/PR/2018, portant statut de l’opposition démocratique au Tchad, le chef de l’opposition démocratique est le président du parti d’opposition qui dispose du plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale. En cas d’égalité, le chef de file est le président du parti ayant obtenu plus grand nombre de suffrage valablement exprimé aux dernières élections législatives. « Au départ, le groupe parlementaire de l’Undr disposait de 11 députés. Suite à un décès, il s’est retrouvé avec 10 députés autant que l’Urd. Logiquement, le conseil constitutionnel devrait procéder au recomptage des suffrages obtenus pour connaitre le chef de file mais cela n’a pas été fait. Trois semaines après, un député de l’Undr a démissionné. Ce qui réduit le nombre d’élus de son groupe à 9 contre 10 de l’Urd », précise le trimensuel qui informe que sur les 9 députés de l’Undr, un est du Far/Pf de Yorongar Ngarledjy. « Si l’on s’en tient aux dispositions de l’ordonnance 40, le titre de chef de file de l’opposition revient sans débat à l’héritier du feu Kamougué », note-t-il. « Une guerre peut en cacher une autre », prévient La Voix qui annonce qu’officiellement, c’est la mise en place de la Céni et la désignation de son président qui divise l’opposition. Mais en réalité, relève cet hebdomadaire, « il s’agit sans conteste d’un conflit de génération entre la vieille classe et les jeunes loups qui ne veulent pas se laisser marcher sur les pieds. Les plus anciens se livrent à une guerre de leadership et d’égo ».

L’éviction de Bouteflika

« Algérie: Bouteflika a remis sa démissionné », lance Le Pays qui informe que le président algérien a remis sa démission au conseil constitutionnel suite à la pression de la rue. « Pourtant le communiqué de la présidence annonçait encore que le désormais ex-président algérien va rendre le tablier avant le 28 avril prochain, date de la fin de son 4ème mandat, l’agence officielle algérienne Aps a annoncé la démission de l’homme fort de l’Algérie », ajoute votre hebdomadaire qui annonce que cette démission ouvre la porte à une période de transition de 45 jours. « Après Bouteflika, à qui le tour ? », s’interroge L’Observateur. Le journal précise qu’à force de s’accrocher au fauteuil présidentiel en pillant les ressources de leurs pays pour satisfaire leurs égos, les chefs d’Etats africains deviennent des bourreaux de leurs peuples. « Bouté par les Algériens, Bouteflika a eu une fin déshonorable. Ce changement intervenu en Algérie est un signal fort pour tous ces dictateurs africains Obiang Nguéma, Sassou Nguesso, Paul Biya, El-Béchir et Idriss Déby Itno qui tiennent d’une main de fer leurs peuples dans la misère depuis des décennies », complète-t-il. Une question qui s’est révélée prémonitoire, car note Le Pays, « le président Omar El Béchir et plusieurs autres dignitaires du régime aux arrêts ». Votre hebdomadaire rappelle que le désormais ex-chef d’Etat soudanais au pouvoir depuis 1989, est destitué par l’armée à la suite d’une contestation populaire. « L’attente a été longue mais la déclaration tant attendue de l’armée est tombée. Dans une déclaration à la télévision publique, le ministre soudanais de la défense annonce la révocation du ’’régime’’ et l’arrestation des dirigeants », complète Le Pays qui précise que c’est l’augmentation du prix de pain de 1 (12,22 F cfa) à 3 livres soudanaises (36,65 F cfa) qui est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « Le Soudan passe d’El-Béchir à un régime d’exception », pointe Le Progrès qui précise que le prochain sommet des Etats Sahélo-Sahariens se tiendra à N’Djaména sans le président Omar Hassan El-Béchir. « Contrairement à celui qu’il a mis en place depuis le 22 février 2019 pour faire face aux manifestations populaires qui viennent d’aboutir à sa chute, le nouveau régime militaire impose un état d’urgence plus restrictif, avec la fermeture, jusqu’à nouvel ordre, des frontières terrestres, aériennes et de l’espace maritime ainsi que trois mois de couvre feu », ajoute-t-il.

Gaz butane, le calvaire continu pour les Tchadiens

« Gaz butane: interminable calvaire des ménages », lance Le Pays qui annonce que malgré le communiqué de la raffinerie annonçant la reprise de la production, les files d’attente restent longues devant les points de recharge des bombonnes de gaz butane. « Les jours passent et se ressemblent. Plus d’une semaine après le communiqué de la direction générale de la raffinerie, c’est les mêmes scènes qui s’observent dans les points de vente », précise-t-il. Dépité, un consommateur interrogé par votre hebdomadaire fulmine : « hier, c’était le président à la célébration de la Journée internationale de la femme et aujourd’hui, le directeur général de la raffinerie. Comme si le mensonge est inscrit dans l’Adn de nos autorités. On nous prend tous pour des enfants qu’il faut tromper à chaque moment ». « Malgré la reprise de la raffinerie, les ménages souffres toujours », renchérit Le Progrès qui ajoute que les longues attentes du gaz butane persistent. Selon ce quotidien, l’accès des ménages au gaz demeure très difficile, voire impossible dans certains quartiers de N’Djaména. Entretemps, poursuit-il, « l’accès à d’autres énergies domestiques de substitutions, mêmes importées du Cameroun, comme le fagot et le charbon, les fruits du palmier doum, la bouse d’animaux, entre autres renchérissent de jour en jour sur les marchés de la capitale tchadienne ». « Pénurie de gaz : calvaire pour les uns, business pour les autres », déplore Tchadinfos qui relève que la pénurie du gaz à N’Djamena fait d’une part baver les ménages et d’autre part crée de business aux profito-situationnistes. « Il faut payer trois mille francs Cfa, deux mille pour l’échange et mille francs pour la commission », rapporte d’informations en ligne qui informe que de jeunes dont une trentaine est réparateur de motos et de vélos, s’installent quotidiennement de 7 heures du matin au coucher du soleil devant un point de recharge pour prendre de bondonnes de gaz de les revendre. « Coïncidence ou chance, Tog-masra a juste son atelier en face de ce point d’échange populaire du troisième arrondissement de N’Djamena. Il a commencé ce service commercial suite à une demande de sa voisine. Elle lui a confié sa bouteille étant donné qu’il est en face de la station. Depuis ce jour, il a saisi son emplacement stratégique pour en faire un business. Une affaire qui lui profite bien à l’annexe de la réparation des engins.  Par chance de la circonstance, il pourra échanger plus d’une dizaine de bouteilles à l’intervalle de deux jours », informe Tchadinfos.

Assassinats

« Un cadre de la Cnps abattu par la garde présidentielle », lance Le Pays qui informe Rozi Barkaï, comptable de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) a été abattu le 07 avril dernier alors qu’il était au volant de sa voiture. « Il rentrait chez lui à Farcha en provenance de la ville. Selon une source judiciaire, il conduisait en état d’ivresse et n’avait pas le contrôle du volant. C’est ainsi que, après plusieurs sommations, la garde présidentielle n’a pas hésité à tirer directement sur lui », précise-t-il. « Présidence de la République : la garde a-t-elle la gâchette facile », s’interroge La Voix qui rappelle que quelques jours plutôt, un motocycliste a essuyé des tirs provenant de la même garde présidentielle. « Il y a quelques années, un automobiliste a failli être abattu par la garde présidentielle devant le feu tricolore à côté du ministère de l’économie et de la planification du développement », rajoute l’hebdomadaire. « Le chef de service de la comptabilité de la Cnps abattu par les éléments de la Dgssie devant la présidence », renchérit Abba Garde qui informe que Rozi Barkaï empruntait l’avenue qui passe devant la présidence pour rentrer chez lui à Farcha. « Après ces tirs mortels, le corps de la victime a été retiré de sa voiture et déposé à la morgue de l’hôpital général de références nationales », complète-t-il. « Double assassinats à Farcha dans une auberge et un autre abattu devant la présidence », informe pour sa part L’Observateur qui révélé que dans la nuit 28 au 29 mars dernier, deux hommes armés jusqu’aux dents ont attaqué une auberge au quartier Farcha. « Le bilan est lourd, car le vigile et son collègue le gérant ont été froidement abattus par ces deux malfrats. Le lundi dernier, un homme d’une trentaine d’années du nom de Rozi Barkaï, chef de service comptable de la Cnps a été tué devant la présidence de la République par les éléments de la Dgssie», précise cet hebdomadaire.

Elimination des Sao dames de la course aux JO

« Jo Tokyo 2020 : les Sao dames éliminées après un match nul à N’Djamena », lance Tchadinfos qui informe que l’équipe nationale de football féminin ne participera pas aux jeux olympiques de Tokyo 2020. « Elle a été éliminée par les algériennes suite à la confrontation des éliminatoires de la compétition. Les Sao ont concédé un match nul (1-1) face aux fennecs algériennes au stade Idriss Mahamat Ouya. La jeune composition tchadienne encaisse l’unique but de l’adversaire à la 8ème minute de jeu. Un but qui réduit les supporteurs des Sao en un silence absolu sous une chaleur de 42° degré », ajoute le site d’information en ligne qui rappelle qu’avant ce match retour à N’Djamena, « les Sao version féminin ont été battu au allé à Alger par l’adversaire du jour (2-0) ». « Les Sao féminins éliminées de la course aux jeux olympiques de Tokyo 2020 », renchérit Le Pays qui ajoute que la sélection nationale féminine a été accrochée par les fennecs de l’Algérie dans le cadre des éliminatoires des jeux olympiques de Tokyo au Japon en 2020. « Défaite synonyme d’élimination après la déconvenue du 04 avril dernier au match-aller à Blida en Algérie. Battues 2 à 0 au match-aller, les Sao féminins sont condamnés à l’exploit pour franchir le tour préliminaire de la qualification aux jeux olympiques. Mais dès la 8e minute, ce sont les algériennes qui ouvrent la marque douchant les espoirs du public tchadien. L’égalisation sur pénalty n’aura servit à rien », note-t-il.

Stanyslas Asnan