Politique

Les chefs coutumiers et traditionnels face à leur destin

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Les chefs coutumiers et traditionnels face à leur destin   

Le président de la République Idriss Deby Itno a ouvert ce mardi 25 septembre 2018 au Palais de 15, la 1ère conférence des autorités coutumières et traditionnelles du Tchad pour revoir le fonctionnement et la mission de la chefferie traditionnelle dans la nouvelle République.

Comme énoncée dans la nouvelle constitution, les autorités traditionnelles vont voir leurs missions renforcées avec la naissance prochaine du Haut comité de la collectivité autonome et de chefferie traditionnelle. Lors de cette conférence qui s’articulera autour des exposés débats et des travaux en atelier, les chefs traditionnels et coutumiers vont se concerter sur les défis qui les attendent mais aussi les difficultés auxquelles ils sont confrontés.

Selon le président de l’association des chefs coutumiers et traditionnels du Tchad, Tamita Djidingar, l’heure est au changement. «En plus de leurs rôles ancestrales de gardien des us et des coutumes, les sultans et chefs de cantons doivent maintenant se mettre debout comme un seul homme discipliné pour l’édification de la 4ème République ». Pour lui, les chefs doivent être de modèles, de références et une source de lumière pour les communautés.

Pour le président de la République Idriss Deby Itno, au regard du travail qu’ils accomplissent dans le maintien de l’harmonie communautaire et dans le renforcement de la cohésion sociale, les chefs traditionnels doivent devenir désormais des agents de développement et de défenseurs des droit humains. « Avec la mise en place prochaine du haut conseil des collectivités autonomes et des chefferies traditionnelles, vous serez au centre des grandes décisions qui engagent la destinée de notre pays. Il s’agit à l’évidence d’une immense charge qui appelle à plus de responsabilités, de conscience et de devoirs», clarifie le chef de l’Etat.

Pour lui, c’est un nouvel esprit qui doit guider les activités des autorités traditionnelles. « La conception coloniale ne rime plus avec nos enjeux de l’heure. Les chefs traditionnels doivent être des acteurs de développement à la base et non pas de simples assistants de l’administration », ajoute le président Déby qui estime que : « il est indéniable que l’ampleur et la délicatesse de cette nouvelle mission qui vous est confiée exige une conduite citoyenne et une attitude exemplaire à toute épreuve ». Les chefs coutumiers et traditionnels doivent adopter une charte d’étique et de bonne conduite.

Nguelsou Balgamma