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Revue de presse de la semaine du 09 au 15 septembre 2018

 

Revue de presse de la semaine du 09 au 15 septembre 2018 1

Revue de presse de la semaine du 09 au 15 septembre 2018

 

« Entre les ordonnances d’un président intégral et le budget de l’Etat », titre à sa une N’Djaména Bi-Hebdo. Pour l’hebdomadaire, au cours de la seconde session parlementaire, les députés vont errer longtemps dans la ratification des ordonnances avant de se pencher sur la loi des finances dédiée au prochain exercice budgétaire. « Les priorités de cette rentrée parlementaire made in 4ème République ne concernent pas le budget de l’Etat, du moins durant ses deux 1ers mois ».

Néanmoins une chose est sure, assure l’hebdo, le bureau du parlement a attiré l’attention du gouvernement sur le poids des dépenses de fonctionnement des collectivités autonomes sur le budget de l’Etat. « Enfin une vraie chambre d’enregistrements ! », s’exclame à sa Une Le Pays. Pour votre hebdomadaire, « c’est un parlement dépourvu d’un vrai pouvoir de contrôle qui a entamé le 5 septembre dernier la session budgétaire. En attendant le projet de budget qui n’arrivera pas avant plusieurs semaines, les élus s’attèleront à entériner la quarantaine d’ordonnances prise à l’intersession par l’exécutif », Le Pays qui s’interroger : « Pourront-ils en modifier une seule virgule » ? avant de conclure lui-même « Évidemment non ! ».

 

« Déby, l’Alpha et l’oméga », titre N’Djaména Bi-Hebdo qui rajoute que la balle de toute reprise du travail est dans le camp du président de la République pense aujourd’hui la plateforme syndicale revendicative qui attend de lui le coup-d’envoi. « La plateforme a soumis le 05 septembre dernier des propositions écrites qui s’articulent autour d’un engagement formel à signer par les trois parties (gouvernement, comité de dialogue et plateforme syndicale) en vue de décrisper la tension sociale qui prévaut depuis plus de trois mois », complète l’hebdomadaire qui annonce que si le document parvenait à être signé, la plateforme qui semble assouplir sa position pour l’instant, entend suspendre immédiatement la grève. « Les travailleurs fatigués de rester à la maison », renchérit Le Pays qui ajoute que « les travailleurs ont estimé que la grève n’a pas permis de faire fléchir le gouvernement et envisagent reculer sur certaines revendications.  Nous avons laissé tomber la question du gel des avancements et des effets financiers, les primes de transport et autres. Nous ne demandons que le rétablissement des Ags (avancement général spécifique), même à 25% pour nous permettre de reprendre le travail », rapporte-t-il. Face à ce statuquo dans les négociations, l’hebdomadaire de s’interroger à quand la fin du dialogue de sourd ?

 

« L’horizon s’assombrit sur l’école tchadienne », titre N’Djaména Bi-Hebdo. Pour le bihebdomadaire, « depuis 2012, le ministère de l’éducation nationale ne parvient jamais à boucler convenablement une année scolaire.  Les examens sont organisés, sans requérir l’aval de tout le corps enseignant à cause des grèves. Cette situation s’érige en une habitude par la seule volonté des gouvernants à soigner leur image au niveau international sans se soucier du mal qu’ils font subir aux enfants », rajoute-t-il. « Rentrée scolaire : hypothétique ? », s’interroge La Voix qui précise que la grève des enseignants, déclenchée depuis plus de quatre mois risque de perturber la rentrée qui se pointe à l’horizon. « A quelques jours seulement de la rentrée, le mouvement de contestation se poursuit. Aucun indicateur ne laisse présager une décrispation de la crise pour permettre une bonne rentrée des classes », énonce l’hebdomadaire. Pour le trimensuel Abba-Garde, une chose est sûre, « les parents, désemparés ne savent comment préparer la rentrée scolaire 2018-2019 ». Les parents qui se plaignent d’un côté de la situation de plus en plus intenable à cause de la crise, de l’autre, les vendeurs de fournitures de la rareté des clients. « C’est un vrai casse-tête pour les parents qui ont les poches désemparâmes vides à cause des 16 mesures et autre abattement », rapporte le trimensuel.

 

Images des piétons contraints de se déplacér en plein N’Djaména à bord des pirogues, charrettes ou celles automobilistes, motocyclistes et cyclistes dans l’eau sur les grandes voies de N’Djaména, N’Djaména Bi-Hebdo commente désabusé, « des voies bouchées ». Pour l’hebdomadaire, circuler à travers N’Djaména en cette saison des pluies est forcément synonyme de plonger les pieds dans l’eau, mieux dans la boue. « L’avenue Taïwan, dans le 7ème arrondissement de N’Djaména n’existe que de nom. De ses crevasses débordent des eaux de pluies jusqu’aux bas-côtés y rendant la circulation en un véritable parcours de combattant. Le passage impossible à pieds ou en véhicule à la rue de 40 mètres où des pirogues ont pris la place des mototaxis et minibus. Plus à l’intérieur des quartiers Atrone, Habéna, Boutalbagar, Gassi, des rues sont bondées d’eau. Aucun passage n’est possible sans l’apport des particuliers ou des groupes constitués qui posent des sables et des détritus pour aménager des passages de fortune », raconte l’bdomadaire qui ironise : « spectacle désolant en même temps ahurissant dans une cité capitale pompeusement dénommée ‘’vitrine de l’Afrique centrale’’ ». « Ouverture d’accès à des habitants de N’Djaména isolés par les eaux de pluies : pirogues et charrettes désenclavent des quartiers », note Le Progrès qui relève que l’abondance des pluies cette année met à rudes épreuves des habitants de quartiers reculés. « En plus des ponts de fortune qui ouvrent l’accès à des quartiers, ils sont obligés de recourir à des moyens encore plus dérisoires pour accéder à leurs habitations. A Diguel Zafaye, dans le 8ème arrondissement, ce sont des charrettes qui relient le quartier à d’autres depuis plus de trois mois », rajoute-t-il. « Massaguet : la montée des eaux fait des sinistrés », renchérit Le Pays qui énonce que cette bourgade est menacée dangereusement par les eaux : « maisons écroulées, écoles, mosquées et autres lieux sont envahis par les eaux. En trois jours, plus de 150 concessions sont effondrées et deux cas de décès sont notifiés (une femme à terme d’accouchement et un petit garçon) dans un village environnant ». Face à cette situation, l’éditorialiste de Le Visionnaire crie : « au secours papa Noé !». Pour cet hebdomadaire, « si N’Djaména se retrouve après chaque grosse pluie dans le pétrin, c’est à cause de son système d’urbanisation archaïque ».

 

 «Cinq morts après-avoir mangé de la farine toxique », lance Le Pays qui précise que « douze personnes de la même famille ont été intoxiquées après avoir partagé un repas comprenant de la farine toxique. Les sept autres sont hospitalisées à l’Hôpital de l’amitié Tchad-Chine et 1ers éléments de l’enquête ont permis de mettre la main sur le vendeur. Des analyses du produit sont effectuées par le Cecoqda », ajoute-t-il. « De mystérieux décès et maladies au quartier Djaballiro de N’Djaména : après un repas en famille, cinq personnes meurent », renchérit Le Progrès qui rapporte que des prélèvements de vomissement, de selles et du reste de la farine sont en train d’être analysés.

 

« Baba Laadé enfin à la barre », titre Le Pays qui relève que « transféré de Korotoro où il est détenu depuis deux ans à Moussoro, puis N’Djaména, l’ancien préfet et chef rebelle, Abdelkader Baba Laadé a été hospitalisé le 11 septembre à l’hôpital général de référence nationale. Poursuivi pour plusieurs chefs d’accusations, il n’est pas bénéficiaire de l’amnistie générale proclamée à l’occasion de la proclamation de la 4ème République. Sa comparution est programmée pour ce 13septembtre devant la chambre d’accusation », précise-t-il. « Enfin, le dossier obscur de Baba Laadé dépoussiéré », renchérit Le Visionnaire qui ajoute que le général Mahamat Abdelkader Oumar alias Baba Laadé est transféré mi-août à la maison d’arrêt d’Amsinéné pour des raisons de santé.

 

StanyslasAsnan